Lors de la deuxième journée du CSAM et dans le prolongement des échanges, la veille, avec le Ministre, la CFDT-MAE est revenue, en présence de la haute hiérarchie du Département, sur les conséquences de la mise en œuvre de la complémentaire santé aux États-Unis pour les ADL français encore affiliés à la mutuelle des affaires étrangères et européennes.
- Une annonce tardive et anxiogène pour les agents
En effet, peu avant la mise en place, au 1er janvier 2026, de la protection sociale complémentaire (PSC), les agents de droit local français avaient appris, par un courriel de la mutuelle des affaires étrangères et européennes (MAEE) daté du 17 novembre, que leur couverture prendrait fin au 31 décembre 2025, sans information préalable ni dispositif d’accompagnement, alors même que nombre d’entre eux cotisent depuis de très nombreuses années.
Certes, une communication précédente de la MAEE leur avait indiqué la possibilité d’un maintien temporaire de l’affiliation pour une période transitoire de six mois, mais sans que cette option n’ait été clairement confirmée par la suite.
- La CFDT-MAE remercie le Ministre et l’administration centrale et salue l’action et la réactivité de notre ambassade à Washington
En séance, notre expert a tenu à remercier, au nom de la CFDT, le Ministre et l’administration centrale à la suite de l’annonce faite hier de la prise en charge de 2/3 du coût de la mutuelle MGEN Magenta aux États-Unis pour les collègues concernés (Français ou binationaux), hors ayants droit, ainsi que notre ambassade à Washington pour l’important travail effectué pour identifier une solution de continuité.
Au-delà de cette solution locale naturellement bienvenue, la CFDT-MAE demande que cet accompagnement ne reste pas l’exception mais puisse être reproduit, selon des modalités adaptées, dans d’autres postes où les coûts de santé sont particulièrement élevés et les montants de cotisation à une complémentaire santé prohibitifs. Même si la souscription à une complémentaire relève d’une démarche individuelle pour les recrutés locaux, il importe que l’employeur veille à ce qu’aucun agent ne soit laissé seul face à une transition susceptible d’être anxiogène.
- Des points demeurent en suspens
Aux États-Unis, malgré cette avancée capitale et l’effort budgétaire consenti par le Département, tout n’est pas réglé pour autant et il demeure indispensable de permettre la continuité du remboursement des soins pour les ADL et de supprimer les délais de carence en prévoyance (modalités de la transition entre la MAEE et MGEN Magenta), puisqu’il ne s’agit pas d’un changement volontaire mais d’une réforme imposée, et d’accompagner au mieux les collègues engagés dans des parcours de soins lourds.
La CFDT-MAE revendique, par ailleurs, une meilleure garantie de remboursement en demandant la suppression :
– du plafond annuel de prise en charge des frais de maternité limité à 7 000 € (un accouchement sans complications dans un hôpital public américain coûte au moins 20 000 USD) ;
– de la limitation du forfait de remboursement de 120 € pour les consultations et visites de médecins généralistes et spécialistes américains (très insuffisant au regard des tarifs locaux).
Enfin, la CFDT-MAE sera attentive à la mise en œuvre de la prise en charge de l’employeur de la mutuelle MGEN Magenta à l’Institut français des États-Unis – Villa Albertine, établissement à autonomie financière qui devra trouver les ressources nécessaires sur son budget propre pour financer cette mesure nouvelle.