Le CSAM des 27 et 28 mai derniers a été l’occasion pour l’experte de la CFDT-MAE d’exposer son analyse concernant la préparation et les épreuves du nouveau concours interne de secrétaire des affaires étrangères (SAE).
- Une préparation globalement de qualité
Tout d’abord, la CFDT-MAE souhaite souligner la qualité de la préparation au concours interne offerte par le MEAE. En effet, le prestataire est bien renseigné sur les attendus de la nouvelle formule du concours, les corrigés sont rendus rapidement et sont utiles, et la plateforme choisie pour communiquer avec les correcteurs (plateforme d’études de Demos), fonctionne correctement.
L’impasse sur la seconde langue étrangère constitue le seul point négatif
Il n’existe pas de préparation pour la deuxième langue étrangère obligatoire (espagnol, allemand…) et cela constitue, selon nous, la réelle faille de cette préparation, car cette épreuve est éliminatoire pour les candidats obtenant une note inférieure à 10/20.
- Les nouvelles épreuves professionnalisent le concours interne
La CFDT-MAE estime, en règle générale, que les épreuves de la nouvelle formule du concours sont adaptées à l’objectif visé, à savoir professionnaliser le concours interne de SAE. Les épreuves telles que nouvellement proposées, moins académiques et plus centrées sur le savoir-faire et le bon sens, permettent un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle et familiale des collègues en leur évitant de « bachoter » mécaniquement. Car, en effet, les futurs candidats au concours interne de SAE ont déjà plusieurs années d’expérience à leur actif, sont déjà pleinement engagés dans une activité professionnelle exigeante et, pour la plupart, ont déjà réussi un concours difficile de catégorie B attestant qu’ils possèdent toutes les connaissances et le bagage nécessaires pour progresser dans leur carrière.
L’épreuve de QCM n’est pas adaptée à un concours de catégorie A
En revanche, les retours des collègues inscrits à la préparation, et qui ont déjà eu l’occasion de rendre trois devoirs, sont plutôt négatifs concernant l’épreuve de questionnaire à choix multiple (QCM). Pour le coup, celle-ci n’est pas adaptée à un concours de catégorie A, obligeant les collègues à apprendre par cœur des données pour les « recracher » telles qu’elles le jour J, en ne faisant aucunement appel à leur capacité de réflexion, à leur savoir-faire ou à leurs compétences managériales (des qualités pourtant attendues d’un agent de catégorie A).
Des questions scolaires et peu pertinentes
Au contraire, les questions du QCM sont très techniques et entrent dans le micro-détail. Il semblerait que cette épreuve à choix multiple soit plus appropriée à un examen professionnel pour évaluer des connaissances spécifiques dans un domaine particulier, plutôt qu’à un concours permettant de juger de la qualité des futurs cadres A du Département.
A titre d’illustration, vous trouverez, ci-dessous, quelques exemples étonnants de questions posées :
La Casa de Velazquez à Madrid est :
- le nom de l’institut français en Espagne
- un établissement scientifique et culturel rattaché au ministère chargé de l’enseignement supérieur
- une dépendance de l’Université Paris 1
Alors que la part des étudiants étrangers dans l’ensemble des inscrits à l’université est de 16%, le poids de ces étudiants au niveau doctoral est de :
- 20%
- 38%
- 50%
En 2023, le nombre de pays ayant connu une crise sécuritaire grave est de :
- 23
- 37
- 48
Le nombre de VIE en poste à l’étranger est de l’ordre de :
- 11 500
- 8 300
- 5 700
Sur la base des données du registre consulaire, la part des binationaux dans nos communautés
françaises à l’étranger est de :
- 15%
- 30%
- 35%
Le nombre de missions archéologiques à l’étranger soutenues par la France est de l’ordre de :
- 30
- 60
- 160