A la suite à la fermeture du service « Portaléo » en décembre 2024, l’Administration nous a informés de la mise en œuvre d’un plan d’action DSD/DRH/DNUM visant à accompagner le besoin de continuité des postes. Alors que les collègues de droit local constituent la catégorie majoritaire des personnels au sein des réseaux à l’étranger, ils ne peuvent toujours pas se voir doter d’Itinéos (hors les locaux des PPD et dérogations) et accéder ainsi à distance à leur environnement de travail.
- La CFDT-MAE rappelle sa demande de mise en place d’outils de mobilité pour les agents de droit local
La CFDT-MAE rappelle sa demande de mise en place d’outils de mobilité pérennes, fiables et sécurisés pour les recrutés locaux afin de leur permettre de pouvoir travailler à distance lorsque leurs fonctions sont éligibles et que le télétravail est choisi ou s’avère nécessaire.
Les agents locaux doivent pouvoir télétravailler à l’instar des agents en Centrale
On constate encore, trop souvent, que des personnels locaux en état de travailler à distance n’ont pas les moyens de le faire car ils ne sont pas dotés d’outils de mobilités adaptés, ce qui prive ainsi le Ministère de ressources dont il a grandement besoin et incite le Département à ne pas accorder aux agents le droit de télétravailler à l’étranger (hors télétravail exceptionnel et autorisations dérogatoires), même lorsque le droit local l’y autorise.
- Des solutions provisoires qui s’enchaînent et de moins en moins adaptées
La CFDT-MAE tient à rappeler que « Portaléo » (successeur de Portalis) était une solution minimale et provisoire, mise en place à défaut de proposer un véritable outil de mobilité aux recrutés locaux non éligibles à un Itinéo. Pour mémoire, le projet « Eole Horizon » qui avait vocation à devenir l’outil de mobilité pour les ADL, a été initié en 2016. Neuf ans après, il est consternant de constater qu’aucun outil n’a été produit.
La nouvelle solution proposée ne permet pas de lire les mails « diplomatie » ni d’accéder aux applications « métier » !
L’Administration semble nous présenter la panoplie « Tchap/Resana/Webconf » comme la bonne réponse conforme aux attentes des agents de droit local mais, de facto, elle ne l’est pas. En effet, cette solution ne permet pas de disposer des mails professionnels en « diplomatie.gouv.fr », d’accéder aux groupes bureautiques ainsi qu’aux applications du portail Élise, en particulier Sagaie et Crocus.
- Des injonctions paradoxales qui obligent les personnels locaux et expatriés à mettre en place des solutions de contournement
Sans politique et directive claires de la part de l’administration centrale et alors que le travail doit tout de même être effectué par les personnels, on assiste à diverses solutions mises en œuvre en local selon les idées, la volonté ou les moyens des postes : prêts d’ordinateurs portables, de téléphones, utilisation d’outils du commerce, etc… Avec à la clef l’utilisation d’une disparité d’outils sans cohérence dans le réseau et une politique de dérogations d’attribution d’outils de mobilité à géométrie variable.
Nage-t-on dans le paradoxe ou sommes-nous en plein délire ?
On assiste donc parfois à des comportements peu orthodoxes inévitables – puisque le travail doit tout de même être fait, sous la pression hiérarchique et les injonctions et commandes de la Centrale – qui ne respectent pas la politique de sécurité des systèmes d’information de DSD et, au demeurant, participent à une potentielle compromission de la sécurité numérique. Est-ce bien là l’effet recherché ?
Dans les Instituts français
Dans les Instituts Français n’ayant pas accès à Éole, certains agents sont obligés d’utiliser les Itinéos de collègues pour accéder à Crocus et pouvoir remplir leurs missions ou encore suivre des formations au logiciel comptable et budgétaire sans y avoir accès au quotidien !
Dans les consulats et les sections consulaires
De même, dans certains consulats, il n’est pas rare que des titulaires prêtent leur Itinéo à des recrutés locaux chargés de la tournée consulaire, ce qui contrevient aux directives de la DSD et, au demeurant, induit du stress et génère parfois des annulations de rendez-vous à la dernière minute.
Dans les ambassades
Enfin, dans les ambassades, il arrive régulièrement, au cours d’astreintes et d’urgences diplomatiques ou lors de visites officielles, que certaines informations et traductions voire des pans entiers d’itinéraires de déplacements soient transmis par échanges de courriels non sécurisés ou pire via une messagerie grand public !
Il est grand temps de proposer une solution viable aux ADL !
La CFDT-MAE demande en urgence la mise en place d’un groupe de travail pour mener une réflexion globale et proposer enfin, après neuf années de cogitation infructueuse, une solution à nos collègues ADL qui constituent la moitié des effectifs du Ministère.