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Notre discours au Ministre le 26 novembre 2018

26 novembre 2018

Notre administration se dégrade de manière inédite. Jamais ce ministère n’a été aussi malmené ni mis à contribution, dans une telle proportion par rapport à ses effectifs dans l’appareil d’Etat. (8 % des efforts demandés, pour 0,7 % des effectifs) –Mais surtout cette dégradation change de nature. Alors, nous nous posons la question : Que voulez-vous faire de ce ministère ? Car vous nous mettez, nous, agents, en danger devant des injonctions contradictoires génératrices de conflits de valeurs.

 I – Des injonctions contradictoires 

  1. Une France qu’on veut rayonnante…

C’est vraiment un beau discours qu’on a entendu le 11 novembre sous l’Arc de Triomphe ! un beau discours prononcé devant tous ces hommes d’Etat du monde entier, qui parlait de « cette vision de la France comme nation généreuse, de la France comme projet, de la France comme porteuse de valeurs universelles ». Comme vous sans doute Monsieur le Ministre, nous avons été portés par les mots du Président de la République ce jour-là et nous les avons applaudis.

Mais, le lendemain, nous sommes redescendus sur terre : nous sommes retournés dans nos bureaux, dans nos ambassades, dans nos consulats, dans nos instituts culturels et nous avons retrouvé la réalité d’un certain CF qui donne pour instruction de réduire la masse salariale ici de 7 %, là de 10, là de 13…

Notre administration a transmis la commande, animée, on l’espère, par l’espoir que du terrain viendrait la preuve que là où c’était impossible, il faudrait renoncer et faire autrement : Impossible, faute de moyens humains déjà insuffisants, dans lesquels il est demandé de tailler encore ; impossible, faute de feuille de route, en clair faute de la convention interministérielle dont il n’a pas été débattu, et qui nous mettrait à l’abri du marché de dupes dénoncé lors de nos précédentes interventions. Car le massacre à la calculette a commencé : pour 2019, le réseau extérieur de l’État a été expressément désigné comme cible prioritaire de la politique visant à la réduction des moyens de l’Etat.

  1. …qu’on prive de son énergie…

Du terrain, les remontées sont plus qu’alarmantes : les transferts d’ETP sont réalisés selon le bon vouloir des autres administrations : on nous transfère la gestion immobilière, celle de l’ensemble des crédits : c’est donc d’intendants, d’acheteurs et de comptables dont on a besoin. Eh bien, non, ce sont en grande majorité des chauffeurs et des secrétaires qui arrivent. On en oublierait presque les seuls trois comptables que les autres administrations transfèrent pour l’ensemble du réseau. … Qu’on veille à la pertinence de la dépense est une chose, que l’on repasse le rabot, là où il n’est que trop souvent passé et repassé, en est une autre. Tout ceci, et cela ne nous a pas échappé, en l’absence de conseiller budgétaire dans votre cabinet.

  1. …en attaquant ses agents, leurs métiers et leur statut

Au fond, de quelle manière pense-t-on le devenir de l’Etat et de sa diplomatie, car la conception de la fonction publique révèle la conception de l’Etat. Se pose donc la question du statut, pour nous, employés de l’Etat, qui par nature n’est pas un employeur comme les autres. Or ce statut fait l’objet de menaces inacceptables, voire d’un détricotage déjà en marche, cf. le contesté décret des 22 consuls généraux.

Dans ce contexte violent comme jamais, comment faire bien le travail assigné au service public, en particulier au service public régalien, quand on nous demande l’impossible ?

Un agent de ce ministère ne peut, dans ces conditions, que se trouver en conflit de valeurs.

II –Un conflit de valeurs

Qui nous frappe tous, et à tous les étages : celles et ceux de notre communauté de travail qui sont chargés de l’encadrement supérieur, et qui, en première ligne, reçoivent ces commandes brutales. Ils les répercutent sur des agents, qui, à leur tour reçoivent commande de trancher dans le vif sur le terrain, dans leurs équipes. On en vient au chef de SCG, gratifié au passage de la glorieuse appellation de secrétaire général d’ambassade, qui doit se servir de sa calculette pour priver le poste qu’il a pour mission de faire fonctionner, de celles et ceux qu’il lui faudrait pour ce faire. On en arrive aux agents de catégorie C, variable d’ajustement des réformes successives, et aux recrutés locaux, qui vont prendre celle-ci de plein fouet.

Quant à ceux qui restent, beati manentes ? Pas sûr car

Qui met en danger notre santé

Sur le terrain, et nous les relayons dans les instances dédiées aux conditions de travail, on voit bien que partout les collègues craquent : Horaires  qui dépassent l’entendement, dérives managériales, doubles voire triples casquettes qui n’en peuvent plus, burn out, phénomènes maintes fois dénoncés, parfois résolus, mais toujours recommencés.

Et qui met donc aussi en danger l’exécution de nos missions et la qualité du service public, dans un réseau que l’on veut universel.

En conclusion, la CFDT vous demande une nouvelle fois de prendre vos responsabilités et de jouer votre rôle dans la défense de votre administration, en danger d’implosion dans ce contexte de mépris pour la fonction publique en général, et du Département en particulier. Pour nous, il est évident que c’est à ce ministère de porter de par le monde les valeurs énoncées par le Président de la République.

Donnez-nous des preuves que, vous aussi, vous en êtes convaincu.

 

 

 

 

Thèmes : CTM

Réduire les fonctions « support », ça veut dire quoi ?

27 septembre 2018

Lors de notre dernier rendez-vous avec le ministre (comité technique ministériel de mai dernier) nous l’avons interpellé à ce sujet : la CFDT craignait que le projet de réduction des fonctions support ne se solde en fait par un « jeu de dupes ». Mais pour beaucoup d’entre nous, tout cela n’est pas très parlant. Et d’abord, les fonctions « support », c’est quoi exactement ?

Ce sont les activités qui ne constituent pas le cœur de métier. Si on prend le cas du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, on a d’une part les fonctions « métier » qui sont véritablement celles dédiées au Département : les activités diplomatiques, l’administration des Français, les visas… Et d’autre part, les fonctions dites « support » parce qu’elles viennent justement supporter ces activités « métier » : gestion administrative et comptable, logistique, immobilier… etc…

Ce sont des termes de management qui ont commencé à s’appliquer dans les ministères français il y a une vingtaine d’années – les termes et les pratiques d’ailleurs, comme si les méthodes d’une entreprise soumise à des impératifs de rentabilité pouvaient s’appliquer au secteur public … Mais cela représentait un « avantage » : quand on parle de fonctions « support », cela évite de parler des êtres humains qui en sont chargés : le chauffeur, l’assistant, le traducteur, le gestionnaire… Cela doit être plus facile de « réduire des fonctions support » que de balader à droite à gauche, voire de licencier, des êtres humains qui travaillent pour l’Etat français depuis des années.

Un service public efficace… ou économe ?

Car c’est actuellement pour les réduire qu’on parle si souvent des fonctions « support ». C’est assez proche en fait d’un principe dont vous avez forcément entendu parler dans les couloirs de vos postes : la « mutualisation ». Et vous savez que cela consiste à mettre en commun les moyens des services, ces fameuses « fonctions support ».

L’idée de la mutualisation est au départ plutôt séduisante : qui s’opposerait dans l’absolu à l’idée de simplifier la gestion dans les postes, de la rendre plus efficace, plus économique… Economique : le mot est lancé et c’est là qu’on commence à se méfier. Parce que bien sûr, si l’on affiche pour la galerie l’idée d’un service publique plus performant, au fond, ce que l’on veut faire d’abord, c’est des économies. Et cette fois, derrière le chantier AP 2022 se profile une réforme encore plus assassine que celles qu’a connues notre ministère depuis 30 ans qu’on s’acharne contre lui, avec à la clé un bouleversement dans lequel il risque bien de perdre définitivement son âme.

Le plan gouvernemental Action publique 2022 a été lancé il y a un an par le Premier ministre, et son objectif est de « permettre une transformation ambitieuse de l’action publique », accessoirement de faire des milliards d’économie (à croire qu’on est plus moderne quand on est pauvre), et pour cela, de taper gaillardement dans son potentiel humain.

C’est déjà demain

Et ce n’est pas de la science-fiction, car nous y sommes déjà. Avec cette première phase au 1er janvier 2019 : le transfert des emplois correspondant aux fonctions « support » vers le ministère des affaires étrangères. C’est ainsi que le chauffeur de l’attaché de Défense, ou le traducteur de la mission économique seront à terme payés par l’ambassade. Ils ne vont pas vraiment changer d’employeur, puisque leur employeur sera toujours l’Etat français, mais ils ne seront plus payés par le même porte-monnaie. Et c’est l’ambassadeur désormais qui décidera de leur sort.

Lors d’une réunion de la DGA et des syndicats le 17 septembre dernier, on a parlé chiffres : ce sont 387 ETP qui devraient migrer en 2019 vers le ministère des affaires étrangères, dont 354 agents de droit local. Le recensement des emplois a commencé au printemps dernier, et, bien entendu, cela ne s’est pas toujours fait dans la joie et la bonne humeur. Les ministères concernés (Défense, Intérieur, Trésor, Justice, Douanes, etc…) n’avaient pas tous très envie de se séparer de leurs agents de droit local. Tandis qu’en face, les services communs de gestion des ambassades (SCG) que l’on a chargés de cet inventaire n’avaient pas vraiment que ça à faire.

Qu’en sera-t-il du statut des RL concernés ? Certains avaient un certain niveau de rémunération, un certain régime de congés, un certain type de contrat… jusqu’aux frais de mission qui pouvaient varier d’un ministère à l’autre. Tout cela demande à être « harmonisé », dans un sens comme dans l’autre : autrement dit il n’est pas question que celui qui a moins d’avantages travaille main dans la main avec des homologues qui en ont plus, ou à l’inverse, que celui qui a quelques privilèges les emporte avec lui dans ses bagages et fasse bande à part dans la nouvelle équipe. Mais il est inutile de vous faire un dessin : tout cela devra se négocier de façon très serrée pour que personne ne perde au change.

Au pas de course

Et le temps presse car AP 2022 n’attend pas : ce transfert doit entrer en vigueur au 1er janvier prochain… Bonne et joyeuse année pour les SCG : les emplois concernés par ce transfert doivent être prêts à basculer sur le P105 (le programme budgétaire consacré à « l‘action de la France en Europe et dans le monde »). Les agents ont-ils été mis au courant de ce qui va leur arriver ? « Il n’y a pas eu d’information systématique » reconnait la DRH, qui a dans l’idée que certains ministères n’ont peut-être pas pensé à prévenir leurs agents… Mais elle va demander que les ambassadeurs évoquent ces sujets en CTPE ou en CCL… Vous l’aurez compris : les dernières réunions de dialogue social de l’année auront une sacrée importance.

Cette réforme brutale suscite l’affolement dans les postes. On le comprend. D’autant plus qu’elle n’est que le prélude à des mesures encore plus violentes qui risquent bien de remettre en question les missions du Département. Prochaine étape : cap sur les fonctions « métier » ! On a beau nous confirmer en haut lieu « l’universalité du réseau de la France à l’étranger », comment faire sans les moyens de cette ambition, qui semble relever désormais plus de la nostalgie que de l’anticipation ?

Thèmes : Administration centrale, Administration publique, CFDT-MAE, CTM, Emploi, fonction publique, Ministre, Poste à l'étranger, Postes à l'étranger, schéma d'emplois, Travail à l'étranger

« Action Publique 2022 » : la CFDT-MAE exige des réponses claires !

16 septembre 2018

Le Premier ministre a annoncé, lors de la conférence des ambassadeurs et des ambassadrices, que la priorité du gouvernement allait au ministère des Armées qui allait voir son budget augmenter et à l’aide publique au développement, l’AFD devant « doubler de taille », selon son directeur.

  • Réduction de 10 % de la masse salariale à l’étranger d’ici 2022

Dans ce contexte on ne peut qu’être frappé par l’annonce concomitante d’une réduction de 10 % de la masse salariale du réseau de la France à l’étranger d’ici 2022, dont il est difficile de mesurer les conséquences exactes pour le ministère puisqu’elle est censée concerner les personnels à l’étranger des différents départements ministériels.

Tout s’apparente à un « marché de dupes »…

Dans ce qui semble aujourd’hui clairement s’apparenter à un marché de dupes, le Premier ministre a indiqué qu’en contrepartie les chefs de poste verraient leurs prérogatives réaffirmées sur l’ensemble des réseaux de leur pays de résidence. En clair, non seulement les crédits du ministère vont encore diminuer mais en plus on nous demande aussi de récupérer les « fonctions support » ou soutien des autres ministères – évolution déjà largement engagée par ailleurs – visiblement sans moyens supplémentaires. Des recommandations devront être faites dès le mois prochain pour une première réduction de 2,5 % de la masse salariale puis dans les semaines suivantes pour les perspectives d’ici la fin du quinquennat en vue d’atteindre les 10 %. Un comité interministériel, piloté par Alain Le Roy, sera chargé d’arbitrer sur la base de ces propositions.

Un budget unique de fonctionnement sans moyens supplémentaires ?

En effet, le plan gouvernemental « Action publique 2022 » a pour objectif de rassembler, au sein d’un même programme du Département (P105), l’ensemble des crédits de fonctionnement courant des réseaux de l’Etat à étranger, qu’ils relèvent jusqu’à présent du MEAE (P151 et P185) ou des autres ministères.

La CFDT-MAE n’est pas opposée, par principe, au budget unique de fonctionnement et à ce que le périmètre des SCG soit réellement étendu à l’ensemble des services de l’Etat à l’étranger. Toutefois, ces fonctions élargies doivent être compensées par des moyens humains et budgétaires supplémentaires à la hauteur de la réforme engagée. A cet égard, la fermeture annoncée des 36 régies instituées auprès des services économiques constituera un premier test.

  • La CFDT refuse catégoriquement les 130 nouveaux ETP supprimés en 2019 !

On sait aujourd’hui qu’il est prévu de supprimer 130 ETP supplémentaires en 2019 et de réduire de 13 millions la masse salariale. Et même si l’on ne connaît pas encore avec certitude le nombre exact de suppressions de postes à l’horizon 2022, l’objectif de – 10% de la masse salariale demeure. La CFDT refuse catégoriquement la baisse envisagée des effectifs du programme « Action Publique 2022 » qui va frapper les catégories déjà les plus exposées. Car ce sont bien, avant tout, nos collègues les plus précaires et les plus fragiles qui seront impactés : contractuels CDD, recrutés locaux (RL) et agents de catégorie C.

Quatre fois plus de suppressions au MEAE…

Alors que le Premier ministre annonce 4 500 suppressions d’emplois en 2019 pour l’ensemble de la fonction publique d’Etat et que les effectifs du Département n’en représentent que 0,7%, pourquoi le MEAE supporte-t-il à lui seul quasiment 3% des réductions d’ETP ? Le ratio fait froid dans le dos quand on pense que le Premier ministre a annoncé 50 000 emplois supprimés d’ici 2022 dont 10 000 pour la seule année 2020.

  • Les agents de ce Ministère doivent obtenir des réponses à leurs légitimes inquiétudes

La CFDT-MAE estime que les agents de ce Ministère, qui ne ménagent ni leur temps, ni leurs efforts et qui ont déjà subi de nombreuses coupes budgétaires depuis 30 ans, doivent obtenir des réponses à leurs légitimes inquiétudes. Elle appelle donc l’administration à rapidement clarifier les points suivants :

– alors que le budget du ministère est présenté en augmentation pour 2019 quelle part représente l’augmentation de l’APD dans ce résultat ?

– lors de la conférence des ambassadeurs et des ambassadrices, l’effort demandé sur le réseau à l’étranger a été estimé à 2 000 ETP. Quelle part en subira le ministère ?

– la volonté gouvernementale est clairement de pousser les postes à remplacer des agents expatriés par des RL comme le Premier ministre l’avait déjà annoncé à la semaine des ambassadeurs en 2017 en se référant à l’exemple de partenaires européens qui d’ailleurs en sont revenus depuis. Alors que la part des RL atteint désormais 46 % des effectifs à l’étranger (hors Instituts français) que signifie une telle évolution tant pour l’exercice des missions du ministère que pour la situation des RL en poste, notamment en termes de rémunération et de droits ?

– le Premier ministre a reconnu que l’effort demandé en moins de 5 ans serait l’équivalent de celui qui a été consenti en 15 ans. Mais de quoi parlait-il exactement ? Sans doute de l’ensemble du réseau, une manière de faire oublier que notre ministère a quant à lui déjà subi une réduction de plus de 50 % de ses effectifs en 30 ans, comme l’a souligné la Députée des Français établis hors de France, Mme Anne Genetet.

– In fine, aurons-nous les moyens de répondre à cet impératif sans toucher au niveau des IRE ? Il nous semble que la question est clairement posée et qu’en réalité Bercy a obtenu par une voie détournée ce qu’il demandait depuis des années. L’administration peut-elle donner des assurances sur ce point ? Car l’objectif de réduction de 110 millions d’euros sur la masse salariale annoncé par le Premier ministre d’ici 2022 suscite bien des interrogations…

Si la CFDT ne conteste pas le besoin de réfléchir à une meilleure organisation du réseau des ministères présents à l’étranger, elle exige la clarté sur la question de savoir qui va porter l’effort. Et elle s’interroge sur la cohérence de cette politique : comment peut-on articuler les propos du Premier ministre avec la réaffirmation de l’universalité de la présence française à l’étranger ?

Thèmes : CTM, Emploi, Poste à l'étranger, schéma d'emplois, Travail à l'étranger

CTM des 24 et 25 mai 2018 : les démarches « Égalité » et « Diversité » sont un facteur de progrès social

14 septembre 2018

La CFDT revient sur son intervention, au comité technique ministériel de mai dernier, sur le label « Égalité » déjà obtenu par le Département, et le label « Diversité » encore au stade de projet.

  • Le label « Egalité professionnelle » : une démarche positive qui demande vigilance et suivi sur le terrain

Sur le label « Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes », la CFDT s’est exprimée lors du précédent CTM et dans les différentes réunions qui ont précédé ce dernier et prend acte des informations communiquées sur ce point dans la note de séance.

La CFDT a soutenu la démarche

La CFDT a soutenu la candidature du ministère pour l’obtention du label « Egalité » car cela engage l’administration dans le bon sens. La position favorable de la CFDT-MAE à l’obtention du label « égalité » a été relayée par les représentants de sa confédération qui ont siégé à la commission de labellisation réunie le 23 octobre 2017.

La CFDT réitère sa demande d’inclusion des recrutés locaux

Toutefois, nous avons déploré la non prise en compte des recrutés locaux par la DGAFP. En effet, les arguments relatifs aux législations locales ne tiennent pas la route, selon la CFDT, puisque l’objectif est de mesurer une politique publique interne à l’employeur qu’est l’Etat français dans ses implantations à l’étranger et non pas de mesurer les postions des états étrangers en la matière. A terme, la CFDT entend que la situation évolue, ce à quoi notre administration n’est pas fermée.

Des progrès réels mais beaucoup reste à faire

La CFDT a toutefois noté avec satisfaction les ratios de promotion des femmes s’approchant de leur taux de présence dans le vivier des agents promouvables, la politique des missions de renfort en cas de congé de maternité lors d’une affectation à l’étranger et la politique menée en faveur des postes doubles par la DRH.

Pour autant, il n’échappe à personne que beaucoup reste à faire, ainsi que la CFDT l’a fait valoir en dernier lieu lors de la réunion du 9 août 2017.

Au CTM de novembre 2017, la CFDT a relayé les défauts d’affichage obligatoires en la matière d’égalité professionnelle, de rémunération, de lutte contre la discrimination entre les femmes et les hommes, de lutte contre les harcèlements.

Tout comme en matière d’application de la charte du temps, l’affichage ne suffira pas et le contenu des documents doit passer de l’affichage au mur à la pratique sur le terrain.

Le label « Diversité » : une démarche à encourager !

La CFDT attend le plan d’action avec indicateurs et encourage le MEAE à candidater pour le label « Diversité », avec cette fois l’inclusion des recrutés locaux dans la démarche. En séance, la CFDT pose la question suivante : « l’administration pense-t-elle à inclure d’entrée de jeu dans l’exercice « Diversité » les recrutés locaux ?

L’exercice portera notamment sur la lutte contre les discriminations directes et indirectes en raison des 25 critères retenus par la loi. Les organisations syndicales seront-elles associées sur les différentes étapes ?

A savoir :

  • un état des lieux, un diagnostic et une analyse des risques ;

  • la définition et la mise en œuvre d’une politique en matière de prévention des discriminations et de promotion de la diversité et/ou d’égalité professionnelle ;

  • la mise en place d’une cellule d’écoute ;

  • la mise en place d’actions de communication interne, de sensibilisation et de formation ;

  • la prise en compte de la diversité et/ou d’égalité professionnelle et de mixité dans la gestion des ressources humaines et la gouvernance de l’organisme ;

  • la communication externe, l’ancrage territorial, les relations avec les fournisseurs et les usagers ;

  • l’évaluation et les axes d’amélioration de la démarche diversité et/ou d’égalité professionnelle.

Commentaire :

La CFDT a largement soutenu la démarche « Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes », qui manquait au MEAE, en dépit du fait que les recrutés locaux ne soient pas, à ce stade, retenus dans le périmètre qui ne s’adresse qu’aux agents publics. L’administration, dans un premier temps réticente,  a reconnu la pertinence de la demande tendant à les inclure à terme. Cela étant, consciente que le processus engagé ne pouvait, en raison des délais, connaître dans l’immédiat une modification de périmètre, la CFDT y a souscrit. Pour le label « Diversité » à venir, notre organisation entend bien être associée à la démarche et veillera à s’assurer de la formalisation effective d’une politique de diversité, qui consistera notamment en une définition d’objectifs clairement établis et en une inclusion à terme des collègues recrutés locaux.

Thèmes : CTM, diversité, égalité homme-femme

La CFDT-MAE externalise le dialogue social au Conseil d’Etat !

6 septembre 2018

« La CFDT fait sa nuit du 4 août ! » C’est ainsi que France Inter a relayé le 1er septembre l’information : la CFDT-MAE avait décidé d’attaquer devant le Conseil d’Etat un décret  publié dans la nuit du 4 août 2018 qui ajoutait à la liste des emplois dont la nomination est laissée à la décision du Gouvernement 22 postes de consuls généraux, de même qu’elle allait attaquer toutes les nominations de personnes extérieures au ministère. Ces emplois devaient en effet jusqu’alors être confiés à des agents diplomatiques et consulaires.

22 consulats généraux de France sont  concernés par la réforme : Barcelone, Bombay, Boston, Le Cap, Djeddah, Dubaï, Edimbourg, Erbil, Francfort, Hong-Kong, Istanbul, Jérusalem, Kyoto, Los Angeles, Marrakech, Milan, Munich, Québec, Saint-Pétersbourg, Sao Paulo, Shanghaï, et Sydney.

La CFDT avait immédiatement réagi à ce décret, au demeurant subrepticement concocté : « Méfiance envers les agents diplomatiques et consulaires ? Réforme ad hominem ? Déconstruction, en marche, du statut ? Telles étaient les trois hypothèses aussitôt émises le 6 août par la CFDT-MAE dans son communiqué  intitulé « Une réforme au service d’intérêts particuliers ? » et qui se terminait par la phrase : «  La liste des prochaines nominations à ces postes hors statut des agents diplomatiques et consulaires apportera sans doute des éléments de réponse… ». Il se trouve que la première nomination annoncée a été celle, en qualité de consul général à Los Angeles, d’un écrivain proche du couple présidentiel.

Largement relayée par les médias (AFP, RTL, BFMTV, Acteurs Publics, jusqu’à tout récemment le Canard Enchaîné du 5 septembre), la CFDT-MAE porte à présent cette affaire devant le juge. 

Thèmes : Catégorie A, CTM, Nomination, Poste à l'étranger, Postes à l'étranger, Presse, Réseau consulaire, réseau diplomatique, statut

CTM des 24 et 25 mai 2018 – Informatique et réseaux : une filière « sous tension »

28 août 2018

La CFDT-MAE revient sur son intervention, au comité technique ministériel de mai 2018, sur la politique de la Direction des systèmes d’information (DSI) et, de manière plus générale, sur l’évolution de la filière des systèmes d’information et de communication (SIC). Notre organisation syndicale interroge notamment l’administration sur l’externalisation, les recrutements, l’adhésion des corps au régime indemnitaire RIFSEEP, la revalorisation des salaires des contractuels, la transparence et le projet « Horizon ».

  • La DSI est parmi les directions les plus impactées par l’externalisation

La DSI est parmi les directions les plus engagées et donc l’une des plus menacées par l’externalisation. Cette dernière, qui laisse à penser qu’il serait possible de rendre des ETP sans réduire le périmètre des compétences, est un leurre.

Une perte de compétences pour un coût élevé

Dans bien des cas, nous avons des personnels au long cours qui sont employés par des sociétés prestataires de service (SSII) et le Département y perd la maîtrise des compétences qu’il possédait autrefois en interne. Ce sont des collègues qui travaillent avec nous pendant des années sur des projets parmi les plus importants comme le système des visas (RMV) et la comptabilité (COREGE). Le prix des prestations est très élevé, sans que nos collègues des sociétés prestataires soient pour autant bien payés par la société avec laquelle nous avons signé un contrat et qui les emploie. Ils se retrouvent sans perspectives de carrière, sans stabilité. L’Etat paye un prestataire pour en réalité satisfaire sa politique de réduction des effectifs.

La CFDT réaffirme son attachement au service public français

C’est ce modèle que nous refusons. La CFDT réaffirme son attachement au modèle de service public français, avec ses fonctionnaires et ses agents contractuels de droit public.

Nous constatons que nous allons à contrecourant du mouvement actuel de « ré-internalisation » des fonctions informatiques. Parce que dans un marché tendu, les informaticiens préfèrent, comme tout le monde, une situation stable, dans une équipe, avec des formations, un déroulé de carrière plutôt qu’une prestation en clientèle. Et loin de faciliter le travail de l’administration, l’externalisation transforme le dialogue social, pas toujours aisé, en relations commerciales, toujours tendues, toujours très difficiles.

 

  • La CFDT demande plus de cédéisations et des recrutements directs en CDI

Nous regrettons que l’administration attende systématiquement le tout dernier moment  pour cédéiser les collègues quand elle pourrait le faire bien avant. Et elle pourrait même recruter des personnels en CDI directement (comme cela est évoqué dans le point d’étape de la DGAFP sur la filière SIC, cité page 29 du Rapport Blarel).

  • Adhésion des corps SIC au régime indemnitaire RIFSEEP

Les discussions sont en cours quant à la possibilité du maintien des primes informatiques même si nous ne savons pas encore si toutes le seront. Le dialogue est constructif et tout laisse à penser qu’une solution satisfaisante sera trouvée rapidement. En cas de blocage, la CFDT-MAE consultera ses adhérents sur les différentes options proposées.

Nous n’oublions pas néanmoins la volonté très largement partagée parmi les agents SIC de la fusion des corps en interne avec les collègues de même catégorie de la filière généraliste du Ministère.

  • La CFDT revendique la revalorisation des salaires des CDD et des CDI

Parce que le marché de la filière SIC est tendu en France, les salaires que nous proposons aux CDD et aux CDI, en général, vont croissant. Cet accroissement de la rémunération offerte aux contractuels nouvellement recrutés va beaucoup plus vite que la revalorisation à peine perceptible des agents les plus anciens. Au point que dans un même service, sur des mêmes fonctions, les salaires peuvent varier de 2 500 à 4 000 €, d’un agent contractuel en CDI à un autre. Nous connaissons l’exemple d’un agent « ancien » qui encadre un « jeune » contractuel dont le salaire est 50% plus élevé que le sien. Cette situation injuste et insupportable appelle à une révision rapide des salaires.

  • Une transparence 2018 qui s’est mal passée pour les ASIC

La CFDT rappelle que la moitié des affectations à l’étranger des ASIC en 2018 se sont faites hors des règles proposées par la DRH pour le corps des ASIC. Autant dire que, vu par les agents, la transparence s’est mal passée.

Ce point a été plus longuement évoqué lors de notre intervention, en séance, sur le bilan du « mouvement » 2018.

  • La CFDT attend avec impatience des précisions sur le projet « Horizon »

Nous comprenons la mission de M. Etienne comme la direction d’un projet de conception puis de déploiement d’un réseau non protégé – une sorte de non-Éole à l’étranger. Tous les agents, quel que soit leur statut, en seraient pourvus, au sein du réseau diplomatique et consulaire comme au sein des Instituts français et de recherche. Les personnels accèderaient à l’ensemble des applications du Département qui deviendraient disponibles, en totalité ou partiellement, en mode Web : « France-Visas » et Crocus entre autres mais pas seulement. Plus besoin d’agents de confiance possédant le niveau de sécurité nécessaire pour administrer ce réseau, des logiciels intrusifs s’en chargeraient. Pour les sujets les plus sensibles, quelques « happy few » conserveraient leurs outils de mobilité (Itinéo, Smartéo et Dphone).

Cette perspective nous inquiète comme elle inquiète les agents de la DSI qui ne sont pas assez informés. La CFDT-MAE attend avec impatience des précisions de l’administration sur les conséquences humaines de la mise en œuvre de ce projet.

 

Thèmes : agents de l'état, agents titulaires, ASIC, CTM, DSI, Emploi, fonction publique, SESIC, Transparence

La CFDT se prononce en faveur de la généralisation des concours A et B dits de « 3ème voie » – CTM le 24 mai 2018

21 août 2018

Le comité technique ministériel (CTM) de mai dernier a examiné sept avis formels. Le premier de ces avis avait pour objet un projet de décret instaurant la possibilité d’ouvrir une troisième voie de recrutement par concours d’accès aux corps des CAE, des SAE, des ASIC, des SESIC et des SCH.

Généralisation des concours A et B dits de « 3ème voie » du ministère

Un projet de décret qui généralise les concours dits de « troisième voie » pour l’accès aux corps de fonctionnaires de catégories B et A relevant du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et régis par le décret du 9 mars 1969 relatif au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires, a été examiné lors de ce CTM.

La CFDT considère que ce projet va dans le bon sens et notre organisation s’est prononcée en faveur de ce texte.

Accès des recrutés locaux aux concours A, B et C

S’agissant de l’accès aux concours dits de la 3ème voie pour l’accès aux corps de fonctionnaires de la catégorie C, le texte ouvrant cette possibilité relève d’un décret interministériel, porté par la direction générale de l’administration et de la fonction publique.

La CFDT est la seule organisation syndicale à revendiquer, depuis toujours, l’accès des recrutés locaux aux concours non seulement de catégorie C, mais également à ceux de catégories B et A. Et bien que le « 3ème concours » ne soit pas réservé aux seuls agents de droit local, cela constitue tout de même, à nos yeux, un progrès indéniable pour les collègues RL qui ne peuvent plus se présenter à aucun concours interne du Département depuis le 1er janvier 2017.

Thèmes : concours, CTM, Emploi

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