Le dernier Comité social d’administration ministériel (CSAM) s’est déroulé les 12 et 13 décembre derniers au Centre de conférences ministériel de Convention (CCM). A cette occasion, les représentants de la CFDT ont activement pris part aux débats à travers des remarques et questions adressées à l’administration ainsi que par la formulation de nombreuses propositions.
Pour la CFDT, il est grand temps de réviser la cartographie des NBI ! – CSAM du 13/12/2024
La CFDT-MAE revient sur son intervention, lors de la seconde journée du CSAM, sur la nécessaire révision de la “cartographie” des NBI dont bénéficient les adjoints de chancellerie au Ministère.
- Élément indiciaire de rémunération, la NBI compte aussi pour la retraite
En effet, la nouvelle bonification indiciaire (NBI) a un impact sur le montant des retraites des adjoints de chancellerie, car il ne s’agit pas ici de prime mais bien d’attribution de points d’indice majoré (de type B à 20 points ou de type C à 17 points). De plus, la NBI s’ajoute également au traitement indiciaire pour le calcul de l’indemnité de résidence à Paris (3%) et à Nantes (1%) et pour celui du supplément familial (pour la part proportionnelle).
- La liste des fonctions éligibles au Ministère
C’est le Décret n°92-214 du 6 mars 1992 modifié, qui a institué la nouvelle bonification indiciaire dans les services du ministère des affaires étrangères, et en a listé les fonctions éligibles. Ces fonctions sont parfois définies de façon précise telles que celles de « secrétaire de direction » ou encore « d’agent chargé de la production d’actes budgétaires, comptables et/ou relatifs à la carrière des agents » et d’autres fois sont décrites de manière plus transverse comme celles « d’agent chargé de dossiers documentaires » ou encore « d’agent spécialisé, chargé de dossiers techniques », qui peuvent correspondre à des emplois très différents au sein du Département. Enfin, d’autres fonctions encore semblent très éloignées des intitulés des postes de travail qui sont actuellement occupés par les adjoints de chancellerie au Ministère.
- Les conditions d’attribution de la NBI à 17 ou 20 points
C’est l’arrêté du 18 septembre 2006 fixant les conditions d’attribution de la nouvelle bonification indiciaire qui précise, pour chaque fonction définie par le Décret n°92-214 (appelée également emploi), le niveau de responsabilité et donc le type de NBI correspondant (B=20 points d’indice majoré ou C=17 points) ainsi que le nombre d’emplois qui y sont éligibles. Ainsi, en multipliant le nombre d’emplois éligibles à la NBI par le nombre de points accordés, on obtient le nombre total de points d’indice alloués au Ministère au titre de la nouvelle bonification indiciaire.
- Seul un adjoint de chancellerie sur deux peut bénéficier d’une NBI
La NBI au MEAE concerne 676 postes de travail pour 12 068 points d’indice (*). En termes de ratio, seul un adjoint de chancellerie sur deux, affectés à l’administration centrale, peut ainsi bénéficier d’une NBI. Le point d’indice majoré valant un peu plus de 4,92 euros depuis le 1er juillet 2023, la somme totale que peut accorder le Ministère aux agents de catégorie C au titre de la NBI – sur la base de l’arrêté du 18 septembre 2006 – est donc de 60 000 euros bruts par mois, soit 720 000 € par an, un montant relativement modeste par rapport à celui mobilisé pour la mise en œuvre de la réforme de l’encadrement supérieur au Ministère.
(*) A noter que 12 NBI de 20 points, initialement rattachées au MEAE, ont été transférées au Ministère de l’intérieur par arrêté du 4 mars 2011.
Un dispositif injuste et insatisfaisant
La nouvelle bonification indiciaire est donc très recherchée par les collègues de catégorie C, pour lesquels ce complément de revenu est le bienvenu, alors que, dans le même temps, la majorité des agents qui ne la perçoivent pas estiment pourtant que leurs fonctions le mériteraient.
La répartition de la NBI par service doit être révisée
Un autre arrêté, pris à la même date que le précédent, fixe la répartition des NBI par services, directions et sous-directions du Département. Le dernier arrêté modificatif de répartition des NBI datant du 5 mai 2011, il apparaît nécessaire, aujourd’hui, de revoir le dispositif puisque, depuis cette date, des services ont été créés, aménagés ou réorganisés, des fonctions ont évolué, d’autres ont fortement été réduites et des emplois ont été créés, transformés ou supprimés dans le cadre de la programmation annuelle des effectifs.
Les chefs de service doivent gérer la pénurie
Chaque NBI étant rattachée à un et un seul PDT, les chefs de service, qui doivent gérer la pénurie, établissent parfois un système de rotation entre les agents ou bien choisissent de réattribuer la NBI au départ des agents qui la perçoivent : ainsi à fonctions identiques ou similaires au sein d’un même service, il n’est pas rare de constater qu’un agent bénéfice de la NBI et l’autre pas ou bien qu’un agent reçoive une NBI de 17 points et l’autre de 20 points.
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La CFDT-MAE a conclu en invitant l’administration à mettre en œuvre ce chantier en 2025. Notre syndicat sera particulièrement vigilant pour que les collègues de catégorie C du Département puissent enfin bénéficier d’un projet ambitieux de revalorisation de leur rémunération dans le cadre de l’agenda de transformation du Ministère.
Complémentaire Santé : la CFDT demande le respect de sa mise en œuvre au 1er janvier 2026 et le couplage avec le volet Prévoyance !
Dans le cadre du CSAM, la CFDT-MAE est intervenue le 13 décembre dernier sur la protection sociale complémentaire (PSC) en insistant notamment sur le respect de sa date de mise en œuvre au Département et le nécessaire couplage des volets “Santé” (couverture obligatoire) et “Prévoyance” (facultative aujourd’hui).
- La date d’entrée en vigueur de la réforme au MEAE au 1er janvier 2026, déjà reportée par deux fois, doit être absolument respectée
Pour la CFDT-MAE, après deux reports consécutifs, d’abord au 1er janvier 2025 puis, à nouveau, au 1er janvier 2026, de l’accord interministériel et donc de la prise en charge à 50% par l’employeur de la cotisation d’équilibre, les agents du MEAE et de l’AEFE ne doivent pas être davantage pénalisés.
Ceci est d’autant plus impératif que la mise en place effective du dispositif pour les agents, compte tenu des délais de passation des marchés publics et de sélection de la meilleure offre de mutuelle, pourrait même être décalée de plusieurs mois après la date officielle d’entrée en vigueur (soit à la mi-2026).
Le manque à gagner pour les agents doit être compensé
Ainsi, pour la CFDT-MAE, comme pour 9 autres syndicats du MEAE et de l’AEFE, l’allongement du délai d’entrée en vigueur de l’accord doit désormais être compensé par une augmentation de la participation forfaitaire versée aux agents du MEAE, dont le montant, actuellement de 15€, doit être a minima porté à 30€.
En effet, doubler le forfait employeur ne constituerait qu’une simple mesure d’équité en faveur des agents du Département, par rapport aux autres agents de la fonction publique d’État dont beaucoup de ministères mettront en œuvre la réforme, dès le 1er janvier 2025, et bénéficieront ainsi d’une participation rehaussée de leur employeur.
La CFDT-MAE prend bonne note de la transmission à la DGAFP de notre courrier intersyndical adressé au Ministre.
Quid du référencement de la mutuelle jusqu’au 31 décembre 2025 ?
On sait déjà que le référencement de la mutuelle du MEAE se terminera le 31 décembre 2025 et ce, sans aucun report possible. Toutefois, à la suite du retrait du PLF 2025 dont un article prévoyait une nouvelle prolongation de l’offre de complémentaire référencée jusqu’au 31 décembre 2025, la CFDT-MAE s’est inquiétée des possibles conséquences négatives de cette situation pour les agents en matière de remboursement des dépenses de santé au cours de l’année 2025.
En réponse, la Déléguée à la Solidarité et à l’engagement nous a informés que la DGAFP avait été saisie et a confirmé qu’un éventuel décalage du versement de la contribution du Ministère à la Mutuelle des Affaires Étrangères et Européennes (MAEE), dans le cadre de ce référencement, n’aurait aucune incidence pour les agents.
Des enjeux techniques et informatiques sous-estimés
Le CSRH travaille actuellement sur la remise en place du précompte sur le bulletin de paie, pourtant arrêté en raison de l’application du règlement général de protection des données (RGPD). L’année de référence pour le calcul des cotisations étant l’année N-1, cela entraînera forcément des régularisations, qui sont généralement une source d’erreurs, et engendrera un surcroît de travail pour les collègues gestionnaires déjà très largement sollicités.
Comme d’autres organisations syndicales, la CFDT-MAE s’interroge donc sur la remise en place du précompte sur le bulletin de salaire des agents.
- La CFDT-MAE est favorable à un couplage Santé/Prévoyance
Enfin, la CFDT-MAE constate d’emblée un manque d’attractivité et un coût important pour les agents de la couverture complémentaire facultative “Prévoyance” (de 20 à 80 euros voire beaucoup plus, en fonction des options choisies), dans les ministères qui mettent en œuvre la réforme au 1er janvier 2025, sans couplage des deux volets de l’accord.
Une mutualisation intergénérationnelle des risques et une solidarité financière entre les agents
A cet égard, notre syndicat appuie la CFDT Fonctions Publiques, ainsi que d’autres organisations syndicales représentatives, qui revendiquent un couplage du volet « santé » et du volet « prévoyance » à adhésion obligatoire avec une prise en charge pour moitié de l’employeur.
L’exemple à suivre du ministère de l’Économie et des Finances
En effet, à l’image de ce qui a été proposé, négocié et obtenu au ministère de l’Économie et des Finances, le couplage permet de rendre le contrat collectif de “Prévoyance” obligatoire, ce qui a pour conséquence de permettre une plus large protection complémentaire des agents et une meilleure prise en charge de l’employeur public des montants de cotisation réglés par les agents. Ainsi, une souscription facultative ne sera prise en charge qu’à hauteur de 7€ par le Ministère contre 50% de la cotisation d’équilibre en cas d’adhésion obligatoire.
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En conclusion, la CFDT-MAE a demandé à l’administration, malgré le lancement planifié des appels d’offres au mois de décembre sous la forme de 2 lots séparés (Santé/Prévoyance) après la publication de l’accord ministériel (MEAE/AEFE) au JORF, de prévoir d’ores et déjà une nouvelle négociation visant à rendre obligatoire la couverture complémentaire « Prévoyance » comme cela est déjà le cas pour la couverture “Santé”.
Prestation grève pour les adhérentes et les adhérents de la CFDT-MAE
La CFDT-MAE a appelé l’ensemble des agentes et agents du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à se porter gréviste le jeudi 5 décembre à Paris, à Nantes et partout au sein du réseau, pour protester contre les menaces pesant sur les droits, la rémunération et les conditions de travail des personnels du MEAE.
La CFDT est la seule organisation syndicale française à disposer d’une « caisse de grève » permanente pour ses adhérents gérée directement par une structure cédétiste autonome : la caisse nationale d’action syndicale (CNAS).
Conscients des sacrifices que peut représenter pour les collègues la perte de 1/30ème de salaire, les membres du conseil syndical ont donc décidé de proposer une indemnité de grève déclarative aux adhérents de la CFDT-MAE.
Ce dispositif unique de solidarité, qui caractérise notre organisation syndicale, permet d’aider financièrement les membres qui subiront des retenues de salaire pour fait de grève.
Par conséquent, nous appelons nos adhérentes et nos adhérents qui se sont portés grévistes, à l’occasion de la journée de mobilisation du 5 décembre dernier, à se manifester auprès de nous pour connaitre les modalités de sa prise en charge forfaitaire : cfdt.mae@diplomatie.gouv.fr
La CFDT-MAE s’adresse au Ministre – CSAM du 12 décembre 2024
Monsieur le Ministre,
Madame la Secrétaire générale,
Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs,
Chères et chers collègues,
Tout d’abord Monsieur le Ministre, la CFDT tient à saluer votre présence au sein de cette instance formelle de dialogue social et ce, malgré la séquence politique actuelle. Notre organisation saisit l’occasion ainsi offerte pour vous remercier de votre engagement et de votre implication personnelle pour mettre un terme au projet de fiscalisation de nos indemnités de résidence à l’étranger.
Notre intervention d’aujourd’hui, en complément des revendications exprimées lors de notre rencontre du 8 novembre dernier, s’articulera en deux parties, la 1ère sur l’inquiétude et la stigmatisation ressenties par les agents publics et notamment ceux de votre administration face aux menaces qui pèsent sur leurs droits et la défense de leurs intérêts, leur rémunération, leurs emplois et les moyens alloués à notre Ministère et la seconde, sur le nécessaire rappel de nos revendications novatrices.
- Les agents du ministère ne doivent pas servir de variable d’ajustement budgétaire !
En effet, les mesures voulues par le gouvernement démissionnaire et contre lesquelles la CFDT-MAE s’est mobilisée en intersyndicale le 5 décembre dernier, sont pour nous autant de signaux négatifs envoyés aux fonctionnaires et aux agents contractuels de droit public. De surcroît, certaines comparaisons hasardeuses et parfois trompeuses, notamment avec le secteur privé pour les congés de maladie, ont pu choquer de nombreux collègues.
Et c’est dans ce contexte déjà peu favorable, que le projet d’imposition de nos IRE contenu dans l’amendement déposé par le sénateur Delahaye a suscité, comme vous le savez, une vive réaction et un émoi exceptionnel parmi l’ensemble des personnels du Département.
- Une profonde méconnaissance des conditions d’exercice de nos métiers et de nos conditions de travail
A cet égard, les motivations avancées par le Sénateur et la facilité avec laquelle l’amendement a été voté en première lecture, démontre une profonde méconnaissance des conditions d’exercice de nos métiers, de nos conditions de travail et de vie et de celles de nos familles à l’étranger. Les motifs fallacieux évoqués à l’appui de ce projet paraissent en effet bien éloignés de la réalité vécue par l’immense majorité des agents expatriés engagés au service de la France au sein des ambassades, des consulats et des Instituts français.
La CFDT-MAE ne baisse pas la garde et restera vigilante
La CFDT-MAE, dans le prolongement de la dynamique de sa campagne de mobilisation des élus de la République, ne baisse pas la garde et restera vigilante sur cette menace de fiscalisation qui n’a pu être écartée que grâce à la formidable mobilisation des agents du Ministère, relayée par leurs représentants, et au soutien et à l’engagement de nos autorités administratives et politiques.
- Le pouvoir d’achat demeure la priorité des agents
Alors que la question du pouvoir d’achat reste le sujet d’inquiétude principal des agents, aucune revalorisation du point d’indice n’est proposée en 2025. La CFDT-MAE rappelle que la dernière revalorisation de 1,5 % remonte au 1er juillet 2023, après celle obtenue de 3,5% en juillet 2022, à la suite de 5 années de gel et de deux hausses accordées en 2016 et 2017 de +0,6%, des augmentations certes bienvenues mais qui restent de très loin inférieures au taux d’inflation constaté durant la même période.
La CFDT-MAE appuie la mise en place de NAO pour la fonction publique
Afin de remédier à cette carence de compensation du coût de la vie, notre syndicat appuie la revendication de la CFDT Fonction publique de prévoir dans les ministères des négociations annuelles obligatoires (NAO) entre l’employeur et les représentants du personnel, qui portent notamment sur la rémunération, à l’image de ce qui se fait déjà dans le privé et chez certains de nos opérateurs comme, par exemple, Campus France.
- La CFDT-MAE demande le doublement de la participation financière du MEAE à la complémentaire santé !
Autre sujet, dans le cadre de la mise en œuvre de la protection sociale complémentaire, la CFDT-MAE vous a adressé, le 28 novembre dernier, un courrier intersyndical revendiquant la hausse de la participation financière du MEAE de 15 à 30 euros, à compter du 1er janvier 2025. En effet, doubler le forfait employeur ne constituerait qu’une simple mesure d’équité en faveur des agents du Département, par rapport aux autres agents de la fonction publique d’État dont beaucoup de ministères mettront en œuvre la réforme, dès le 1er janvier prochain, et bénéficieront ainsi d’une participation rehaussée de leur employeur.
Nous remercions ici votre administration, en réponse à notre courrier, d’avoir relayé cette demande auprès de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP), dont on attend désormais le retour.
- Une réduction du budget du MEAE prévue en 2025 et une augmentation des effectifs revue à la baisse
Le recours au vote d’une loi spéciale, qui devrait prolonger le budget de 2024, ne nous empêche pas de revenir sur le projet de loi de finances (PLF) 2025, aujourd’hui à l’arrêt.
Un « réarmement » la diplomatie française en perte de vitesse
La CFDT-MAE souhaite, tout comme vous, rappeler les annonces du Président de la République de « réarmement » de la diplomatie française : des crédits augmentés de 22% pour atteindre 7,9 milliards d’euros en 2027 et le renforcement des effectifs de +705 ETP sur la période 2024-2027.
Force est de constater que cette trajectoire haussière est en nette perte de vitesse depuis 2024, ce qui suscite de nombreuses inquiétudes et interrogations parmi les personnels.
Une ambition aujourd’hui contredite par la réalité
Ainsi, en février et juillet 2024, le MEAE a déjà fait l’objet d’annulations de crédits, de gels et de surgels pour un total de 871 millions d’euros, soit 12,5% du budget total du ministère. Et en 2025, le Département continuera d’être mis à contribution avec la diminution de -167 M€ de la mission « Action extérieure de l’Etat » (P105, 151 et 185) par rapport à la LFI 2024 et de -857 M€ pour l’aide publique au développement (P209), ce qui représente un total de plus d’un milliard d’euros de crédits en moins, hors titre 2.
Quid des effectifs en 2026 et 2027 ?
S’agissant de la programmation des effectifs, si effectivement l’objectif de création nette de +165 ETP prévu en 2024 a bien été respecté, à l’inverse la cible fixée de + 150 ETP pour 2025 a été divisée par deux avec seulement 75 créations nettes inscrites au PLF.
Et pour les deux années suivantes, le Département pourrait bénéficier de 100 nouvelles créations nettes en 2026 et 100 autres en 2027 en lieu et place des 200 créations prévues pour chacune de ces deux années. Cela est-il exact et quelle assurance a-t-on de tout cela ?
- Des locaux syndicaux réduits de moitié !
Enfin, s’agissant des locaux alloués aux syndicats, chargés de la représentation et de la défense des droits et conditions de travail des agents du ministère, vous l’avez rappelé, la CFDT-MAE refuse de valider le projet actuel de déménagement, initié sans aucune concertation, qui prévoit de baisser de -50% la surface actuelle des locaux syndicaux et, en ce qui concerne plus particulièrement la CFDT-MAE, de réduire de 7 à 2 le nombre des bureaux du syndicat et de diminuer de -58% la surface qu’il occupe en m2. Quelle logique de dialogue social existe-t-il derrière tout cela ? S’agit-il d’obérer la capacité des organisations syndicales à agir en faveur des agents au profit d’associations ou de structures plus souples et moins revendicatives ?
Nous espérons que le dialogue qui a enfin débuté, depuis le mois dernier, sera l’occasion de prendre en compte, à la fois des bureaux en nombre suffisant au regard de nos effectifs mais également nos besoins propres en espaces de travail permettant de recevoir individuellement et en toute confidentialité les agents, d’échanger avec nos militants à distance ou en présentiel sur des dossiers parfois lourds et sensibles tout en respectant la sécurité et la protection des données syndicales, et enfin en prévoyant des salles de réunion dédiées à la préparation des instances formelles de dialogue social.
• Des revendications novatrices de la CFDT laissées sans réponse
Comme annoncé en introduction, la CFDT-MAE souhaitent à présent revenir sur un certain nombre de revendications novatrices qu’elles portent et pour lesquelles nous souhaiterions obtenir des réponses précises de l’administration.
Le télétravail à l’étranger
Alors que cette modalité de travail existe partout dans le monde, notre organisation demande que le télétravail à l’étranger, négocié localement dans les postes qui le souhaitent, soit autorisé pour tous les agents ;
La compensation des astreintes à l’étranger
De même, il apparait désormais indispensable de prévoir la compensation des astreintes et des interventions effectuées par nos collègues à l‘étranger comme cela est déjà le cas à l’administration centrale.
La semaine en 4 jours
S’agissant de la semaine en 4 jours dont la CFDT-MAE regrette que l’administration ait choisi de surseoir à l’expérimentation, sur la base d’un constat pourtant sans surprise, nous demandons à ce que cette mesure soit réellement testée et négociée avec les organisations syndicales.
Le congé de santé gynécologique
En matière de santé féminine, nous souhaitons que l’administration mette en place un congé de santé gynécologique pour toutes les agentes souffrant de règles douloureuses ou de pathologies gynécologiques.
Statut particulier des agents diplomatiques et consulaires
Et dans le cadre de l’agenda de transformation du ministère, la CFDT-MAE réitère sa demande d’étendre le champ d’application du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires aux adjoints de chancellerie ;
Le droit à un socle commun des conditions de travail des recrutés locaux partout dans le monde
Enfin, nous rappelons également notre revendication d’un accord majoritaire négocié pour les conditions de travail, les parcours professionnels, la rémunération et la protection sociale des plus de 8 000 recrutés locaux qui travaillent au sein des ambassades, consulats et Institut français à travers le monde.
Au nom de la CFDT-MAE, je vous remercie./.
Communiqué de la sénatrice Olivia Richard et du sénateur Olivier Cadic : les IRE demeureront non imposables
La CFDT-MAE vous propose de consulter le récent communiqué de la sénatrice Olivia Richard et du sénateur Olivier Cadic, tous deux élus de la République représentant les Français établis hors de France qui, alertés par notre syndicat, ont tout de suite œuvré pour obtenir le retrait du projet de fiscalisation des IRE :
“Dimanche 1er décembre, le Sénat a rejeté par 241 voix contre une l’amendement qui prévoyait une fiscalisation de l’IRE, indemnité de résidence à l’étranger versée aux 8 500 fonctionnaires et militaires expatriés.
Le travail mené conjointement par Olivia Richard et Olivier Cadic, aux côtés de tous les sénateurs qui partageaient notre point de vue, a été payant.
Nous avons immédiatement réagi lorsque le Sénat a adopté, le 25 novembre, l’amendement n° I-1615 au projet de loi de finance pour 2025 visant « à supprimer progressivement l’exonération d’impôt sur le revenu pour l’indemnité de résidence allouée aux fonctionnaires civils et militaires en service à l’étranger, sur trois ans ». En premier lieu, nous avons manifesté notre désaccord auprès de l’auteur de l’amendement, notre collègue Vincent Delahaye.
Nous avons également échangé avec la ministre Sophie Primas, et le cabinet du ministre Jean-Noël Barrot. Ils nous ont assuré de leur souhait partagé de faire échec à cette initiative.
En parallèle, la commission des Affaires étrangères et de la Défense a réclamé au rapporteur de la commission des Finances, Jean-François Husson, une nouvelle délibération sur cet amendement, comme le règlement le permet. Ce fut fait ce 1er décembre, suivi d’un vote unanime (moins une voix), fruit d’une large mobilisation des sénateurs, dont ceux qui représentent les Français établis hors de France.
La menace de la fiscalisation de l’IRE est donc écartée et nous sommes heureux que les agents concernés par cette disposition puissent se sentir entendus et apaisés.
Nous remercions la CFDT, pour sa mobilisation extrêmement réactive, avec qui nous avons pu agir de façon très constructive. Nous saluons également les conseillers des Français de l’étranger, ardents défenseurs des acteurs de la France à l’étranger.”
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De son côté, la CFDT-MAE se félicite de l’intervention efficace des deux élus de la République, représentant les Français établis hors de France qui, en lien avec notre syndicat, ont tout de suite agi, avec succès, pour obtenir le retrait du projet de fiscalisation des indemnité de résidence à l’étranger (IRE).
Toutefois, malgré le rejet de l’amendement contesté en 2ème lecture, la CFDT-MAE restera sur ses gardes, sachant qu’à l’avenir cette attaque contre la non-imposition de nos IRE pourrait se reproduire.
Appel intersyndical national à la grève et à la mobilisation le jeudi 5 décembre 2024 ! (article mis à jour au 04/12)
A l’appel de la CFDT, de la CGT, de l’UNSA, de FSU, de Solidaires, de la CFE-CGC et de la FA-FP, les agents et les agentes de la fonction publique sont invités à une journée d’action.
La CFDT Fonction publique a écrit au ministre Guillaume Kasbarian pour déposer un préavis de grève, qui couvre les agents des trois versants de la Fonction publique.
Les agents publics ne sont pas les boucs émissaires de la dette !
Le jeudi 5 décembre 2024 sera une journée de mobilisation et de manifestation contre l’augmentation du nombre de jours de carence, la baisse de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie, l’absence de revalorisation du point d’indice et la suspension de la GIPA.
D’ores et déjà, nous vous invitons à signer notre pétition en ligne :

Menaces de fiscalisation des indemnités de résidence à l’étranger
A cela s’est ajouté, la tentative avortée de fiscalisation des indemnités de résidence à l’étranger (IRE), un projet qui nie les conditions particulières d’exercice de nos métiers, nos conditions de vie et celles de nos familles et les charges supplémentaires liées à nos fonctions à l’étranger et contre lequel la CFDT-MAE s’est battue avec succès, grâce à la formidable mobilisation des agents du Ministère et le soutien de nos autorités et de nombreux élus de la République.
C’est pourquoi la CFDT-MAE appelle l’ensemble des agentes et agents du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à manifester, à se porter gréviste et à se rassembler le jeudi 5 décembre à Paris, à Nantes et partout au sein du réseau.
Comment vous mobiliser ?
Afin de tenir compte des réalités professionnelles et des contraintes de chacune et de chacun, la CFDT-MAE vous propose deux solutions de mobilisation : soit vous pouvez vous porter gréviste (*), soit vous choisissez d’exprimer votre soutien au mouvement en apposant cette affiche sur la porte de votre bureau, en signe de solidarité avec les grévistes.
Comment se déclarer gréviste ?
Pour rappel, un agent gréviste n’est pas obligé d’informer son administration de son intention de se mettre en grève.
A l’administration centrale, vous déclarez dans Sagha cette journée en sélectionnant la vue “ma présence en heures” puis en saisissant une “activités internes au MEAE” et en “compléments” le motif “grève“.
En poste, il revient au SGA de recenser et de transmettre au Département la liste des agents grévistes.
Lieux de rassemblement en France :
A Paris : BERCY (14h) → PLACE D’ITALIE
RDV à 13H30 sur l’esplanade Johnny Hallyday (à proximité du ministère des finances – métro Bercy). Ordre des confédérations et composition du cortège : CGT/CFDT (Interco est en 4ème position)/UNSA/FSU/Solidaires/CGC FA-PT.
A Nantes : PRÉFECTURE (10h30)
(*) pour rappel, les adhérents de la CFDT-MAE qui souhaitent se mettre en grève peuvent bénéficier d’une indemnisation forfaitaire sous certaines conditions.