La CFDT demande à l’administration de louer des bureaux complémentaires en attendant d’y voir clair sur sa politique immobilière calamiteuse.
La CFDT ne s’est pas associée à l’heure mensuelle d’information organisée aujourd’hui au sujet des risques en matière de santé au travail liés à l’implantation de DSI dans la halle Convention. Nous avons considéré qu’avant de nous présenter devant les salariés pour les « informer » il nous fallait définir une ligne revendicative claire, d’autant que la question est complexe. Les ingrédients de ce qui ressemble déjà à un conflit social à DSI sont multiples : politique immobilière brouillonne, chantage à l’installation à La Courneuve, contournement des organisations syndicales, parodie de dialogue social et, pour finir, politique du fait accompli.
Le conseil syndical CFDT-MAE, réuni le 15 février, après en avoir longuement débattu, a approuvé le communiqué suivant :
» La CFDT a émis, dès l’origine du projet d’installation à Convention, les plus extrêmes réserves sur la conception générale du site. Il a constamment attiré l’attention des ministres successifs sur les nuisances qu’engendrerait forcément le concept d’espaces partagés : promiscuité, nuisances sonores, problèmes de climatisation, manque de lumière naturelle…
Ces risques, dénoncés à l’avance par l’ensemble des syndicats du MAE, se sont malheureusement réalisés. Leurs effets se répercutent quotidiennement sur la santé des agents. L’espace le plus critique du site Convention est à coup sûr la Halle, dont le volume est important, mais qui ne peut raisonnablement pas accueillir un trop grand nombre d’agents. Il n’a pas été conçu pour cela et ses contraintes sont telles qu’aucun aménagement ne permettra d’installer de façon durable et dans des conditions décentes le nombre d’agents actuellement envisagé par l’administration.
En attendant qu’une solution pérenne soit trouvée pour abriter tous les agents parisiens, en attendant, donc, que les travaux de rénovation et de restructuration du Quai d’Orsay aient permis de récupérer les centaines de m2 libérés par les archives, le déficit de capacité d’accueil de l’ensemble des agents du Département sur les différents sites parisiens est patent.
Le syndicat CFDT-MAE demande donc la location, à court terme, de locaux complémentaires pour l’installation de DSI dans des conditions correctes. Toute autre alternative sera plus coûteuse financièrement, socialement et en termes de conditions de travail. »