CFDT

Affaires étrangères

  • Accueil
    • Nos publications 2025
    • Nos publications 2024
    • Nos publications 2021-2023
    • Lettre du Syndicat (LDS)
  • Nous connaître
    • Qui sommes-nous ?
      • Histoire de la CFDT-MAE
      • Histoire du syndicalisme
      • Histoire de la CFDT
        • La CFDT en 21 dates
        • Marylise Léon présente la CFDT et son action
      • Les amiantés du Tripode
    • Pourquoi adhérer à la CFDT ?
      • Rejoignez la CFDT-MAE !
    • Nous contacter
    • Nos résultats
    • Nos enquêtes et Webinaires
  • Nos revendications
    • Parcours, emplois et métiers
      • Parcours professionnels
        • Affectations
        • Conditions d’expatriation
        • Evaluation et promotion
        • Formation professionnelle
        • Retraite
      • Qualité de vie au travail
        • Management
        • Temps de travail
          • Télétravail
          • Semaine de/en 4 jours
          • Charte du temps
          • Sujétions en poste
        • Santé au travail
          • Risques au travail
            • Prévention des risques
            • Risques RPS
            • Risques physiques
          • Discriminations
        • Congés et CET
          • Congé menstruel
      • Métiers et filières
        • Métiers diplomatiques et consulaires
        • Métiers culturels et de coopération
        • Métiers de la filière SIC
      • Rémunération
        • En Centrale
        • A l’étranger
      • GPEEC
    • Titulaires et contractuels
      • Agents titulaires
        • Catégorie A+
          • AE
          • CAEMP
        • Catégorie A
          • ASS
          • ASIC
          • SAE
        • Catégorie B
          • SCH
          • SESIC
        • Catégorie C
          • ADJACH
          • ADJTECCH
      • Agents contractuels
      • Agents de droit local
    • Egalité professionnelle
    • Questions immobilières
      • Sites en France
      • Emprises à l’étranger
    • Réformes en cours
      • Etats généraux 2022-2023
  • Dialogue social
    • CSA, formations spécialisées
      • CSAM
      • CSAC
      • Formations spécialisées
        • Ministérielle
        • Centrale
        • Nantaise
        • Etranger
    • CSAPE et CCL
      • 700 élus CFDT à l’étranger
      • Formations syndicales
      • Missions à l’étranger
      • Responsables de zone
    • CAP et CCP 2025 : vos élus
      • Promotions 2025-2026
      • CAP des ASS
    • Autres instances
      • CAS
      • Réunions informelles
  • Syndicat
    • Nos instances
      • Commission exécutive
      • Conseil syndical
      • Commissaire aux comptes
      • Permanence syndicale
    • Nos sections
      • En France
      • A l’étranger
    • Nos congrès
      • 11ème congrès (2022)
    • Nos textes
      • Règlement intérieur
      • Statuts du syndicat
    • Nos comptes
  • Adhérer
  • Français
    • Français
    • English
    • हिन्दी
    • Русский

Les secrétaires de chancellerie : les mal-aimés de la diplomatie ?

7 novembre 2022

A la suite de la présentation des 3 groupes de travail des États généraux de la diplomatie, vendredi 28 octobre, ouvert par la Ministre, la CFDT-MAE, en toute transparence, vous invite à prendre connaissance du texte qu’elle adressera au Président et aux deux rapporteures du groupe 2 chargé des « conditions d’exercice des métiers, du déroulement des carrières, du fonctionnement et des méthodes de travail ».

Le constat dressé et les solutions proposées par notre organisation syndicale s’appuient sur les toutes dernières remontées de terrain des agents, sur un document transmis par notre syndicat à l’IGAE en avril 2021, dans le cadre d’un audit sur les SGA, sur les travaux GPEEC, organisés par la DGAM, auxquels notre organisation avait largement contribué en 2016-2018 ainsi que sur une grande enquête CFDT-MAE réalisée auprès des secrétaires de chancellerie en 2015.

  • Un nouveau décret statutaire pénalisant

De nombreux agents SCH, qui ont commencé à recevoir leur arrêté de reclassement suite à la mise en œuvre du Décret n°2022-1209 du 31 août 2022 modifiant les dispositions communes relatives aux carrières des B, nous ont interrogés sur ce mode de reclassement, sa légitimité et même, pour certains, sur les voies de recours possibles.

Le Décret réduit la durée dans l’échelon des 1ers échelons des 1er et 2ème grades…

Si la CFDT-MAE n’est, bien sûr, pas défavorable à une évolution plus rapide des agents concernés (SCH des classes normale et supérieure et SESIC des 2ème et 1ère classes), à l’inverse, nous considérons que ce dispositif aurait dû être accompagné de mesures permettant de ne pas pénaliser les agents B qui ne bénéficient pas de cette réduction de durée dans l’échelon. Pire encore, certains secrétaires de chancellerie verront leur ancienneté acquise dans l’échelon réduite de moitié. Un système de calcul rétroactif de passage d’échelons et/ou de reclassement plus favorable pour les agents lésés, tenant compte des nouvelles durées réduites, aurait pu permettre d’éviter cela.

…mais rallonge d’autant les conditions de progression de carrière des agents !

Ainsi, les conditions pour pouvoir passer l’examen professionnel ou être éligible à une promotion au choix ont été allongées, au 1er septembre 2022, pour les secrétaires de chancellerie et les secrétaires des systèmes d’information et de communication (pm. nous reviendrons rapidement vers les collègues SESIC car le texte sera présenté au prochain CTM contrairement à celui des SCH) afin de conserver la même durée d’ancienneté qu’avant le reclassement.

Mesures transitoires jusqu’au 31 janvier 2023

Les agents éligibles en 2023 ou qui le seraient devenus (examen professionnel ou promotion au choix) le demeurent.

Ce sont donc les SCH qui auraient rempli les conditions à partir de 2024 qui se voient pénaliser en obérant leurs possibilités d’être promus ou de pouvoir passer un examen professionnel.

La CFDT-MAE veillera à ce que le nouveau tableau des vocations ne lèse aucun agent

En réponse aux interrogations des collègues de catégorie B, nous signalons qu’un nouveau tableau des vocations pour les SCH sera présenté au CSAM du printemps. Nous veillerons à ce que le projet d’arrêté tienne compte des effets négatifs (perte en emploi de vocation) induits par la mise en œuvre du nouveau décret (reclassement à un échelon inférieur) et qu’il n’y aura donc aucun effet négatif sur le groupe d’IRE dont bénéficieront les agents concernés par un départ à l’étranger à l’été prochain.

  • Un manque de reconnaissance à l’administration centrale

Comment peut-on définir un B à vocation administrative générale en Centrale ? La question est difficile tant il existe un réel malaise de nos collègues dû, en grande partie, au décalage constaté entre les fonctions qu’ils exercent à l’administration centrale et celles occupées à l’étranger. A l’AC, les secrétaires de chancellerie sont affectés sur des postes de gestionnaires qui n’utilisent pas forcément leurs compétences et qui pourraient, en réalité, relever de la catégorie C. Sans surprise, 9 SCH sur 10 considèrent que leurs fonctions à l’AC sont « inférieures » à celles qu’ils occupaient en poste et un peu moins de 60% estiment que leur expérience à l’étranger n’est pas mise à profit en France.

A Paris, il existe quelques possibilités de valorisation des agents B sur certaines fonctions d’adjoints aux chefs de bureau ou de chefs de pôle/de secteur dans certains services parisiens (DRH, DAF, DFAE, DCP, DGM, DIL et CDCS notamment) mais ce mouvement reste à construire. En réalité, encore trop peu de postes relèvent du management de catégorie B à l’administration centrale sur les différents sites parisiens.

A Nantes, la situation est un peu plus favorable avec des postes d’encadrement intermédiaire occupés par des secrétaires de chancellerie, notamment au SCEC, à la DAF, au CSRH et à la DAGN, avec toutefois des équipes très hétéroclites tant en nombre qu’en statut. Néanmoins, au service central de l’état civil, on recense encore un certain nombre de rédacteurs de catégorie B qui exercent des fonctions parfois très proches de celles de leurs collègues C qu’ils sont censés encadrer, ce qui peut conduire à de la frustration pour les agents concernés.

Un vrai besoin de montée en gamme

A l’administration centrale, on perçoit un vrai besoin de revalorisation des fonctions exercées par les agents B, afin d’exploiter au mieux leurs compétences et leur valeur ajoutée, qu’elles soient juridiques, statutaires, consulaires, règlementaires et budgétaires, de mission d’appui au travail politique ou managériales, missions pour lesquelles ils ont passé et réussi un concours très sélectif ou ont bénéficié d’une promotion à l’issue d’un parcours méritant.

  • Plus de « transparence » pour les affectations à l’étranger

La CFDT-MAE rappelle que l’exercice de transparence des mouvements à l’étranger constitue un gros point noir pour les secrétaires de chancellerie. Nous demandons à ce qu’une règle objective, visible et opposable s’impose à tous afin que les agents puissent se projeter professionnellement et familialement avec un minimum de visibilité et d’anticipation. Les lignes directrices de gestion ministérielles actuelles (LDG) de mobilité, aux contours imprécis et non engageants, sur lesquelles, à l’unanimité, les organisations syndicales (OS) ont rendu un avis défavorable aux CTM de novembre 2019 et de juin 2020, peinent à convaincre et à jouer pleinement leurs rôles.

  • Un positionnement difficile : les limites de « l’homme-orchestre »

La CFDT-MAE rappelle que le périmètre du champ de compétences à couvrir par les SCH est grand, l’exigence de savoir-faire découlant des multiples fonctions consulaires, budgétaires et comptables et des rôles à exercer (chef de chancellerie/section consulaire/de secteur, SGA/adjoint et régisseur), exacerbée par la faiblesse des effectifs et le manque d’agents titulaires dans les équipes, est énorme. Malgré un dévouement sans faille et des horaires excessifs, ces hommes-orchestres, souvent doubles ou triples casquettes, sont régulièrement contraints à délaisser des pans entiers de leur champ professionnel au profit d’autres, plus visibles ou plus stratégiques, ce qui engendre une perte de confiance professionnelle et un stress inutile au travail. De plus, le positionnement des SCH est très difficile, coincés qu’ils sont entre l’animation et la gestion des ADL et des C et le rapport, nécessairement hiérarchique, avec les agents de catégorie A du Département. Et, face aux représentants des autres administrations, eux aussi, souvent de catégorie A, il leur est bien difficile de faire valoir la légitimité de leur rôle de chef de service de catégorie B. Ainsi, placés entre le marteau et l’enclume, ils ont parfois un sentiment de solitude voire d’abandon qui conduit, dans certains cas, à de la souffrance au travail.

  • Des secrétaires généraux d’ambassade sous pression

La CFDT-MAE n’était pas opposée, par principe, au budget unique de fonctionnement et à ce que le périmètre des SGA soit réellement étendu à l’ensemble des services de l’Etat à l’étranger. Toutefois, nous avions indiqué que ces fonctions élargies devaient être compensées, en particulier, par des moyens humains supplémentaires. Or, dans la plupart des postes, cela n’a pas été le cas.

Au total, ce sont quelque 400 ETP des autres ministères – théoriquement des postes de travail « support » – qui ont été transférés au Département essentiellement sur le P105, à partir du 1er janvier 2019, dans le cadre de la réforme des réseaux de l’Etat à l’étranger. La plupart des emplois relevaient de la catégorie G5 dont 40% de conducteurs automobiles.

En réalité, peu de SGA ont vu leurs effectifs renforcés pour faire face au surcroît de travail de leur nouveau périmètre de gestion de l’ensemble des crédits de fonctionnement courant, des biens immobiliers, du parc automobile et des déplacements (missions et tournées), sans omettre l’activité, parfois chronophage dans certains pays, de l’organisation des voyages statutaires des agents.

Une charge de travail supplémentaire sans renfort de personnels

Souvent, les chefs de poste n’ont pas pu ou pas su imposer les transferts de personnels, pourtant actés administrativement et budgétairement, aux chefs de service des autres administrations alors que ce n’est pas l’idée de la réforme. On constate, dans de nombreux postes, que les ETP théoriquement transférés sur le P105 et donc qui auraient dû bénéficier, en priorité, aux SGA déjà bien sous pression, ont continué et continuent toujours de travailler, tout ou partie, pour leurs anciens employeurs. Pire, bien souvent, ils n’ont absolument pas changé physiquement de bureaux et sont toujours rattachés fonctionnellement, dans les organigrammes des postes, à leurs anciens services.

Un métier souvent ignoré et peu considéré

Les SGA font un travail essentiel, laborieux et difficile et ils obtiennent en retour peu de reconnaissance car ce travail, essentiellement tourné vers le fonctionnement interne au service de la diplomatie et de l’action du poste, n’est pas ou peu visible. La plupart des SGA apprécient leur métier et leurs fonctions, pourtant beaucoup ne s’y sentent pas bien professionnellement et pensent à changer d’orientation.

Peu de perspectives d’évolution des SCH dans le corps des SAE

Nous estimons que le nombre de postes ouverts à la promotion de corps en interne doit être augmenté. A titre d’exemple, il est depuis plusieurs années moitié moindre en interne pour les concours de secrétaire des affaires étrangères. Cela envoie un message négatif aux agents sur leurs opportunités d’évolution au sein de ce ministère et prive le Département d’agents qui seraient montés en compétence progressivement au fur et à mesure de leur carrière.

Les propositions de la CFDT-MAE

A/ fluidifier les parcours AC/Postes, élargir les perspectives d’affectation des agents et donner une visibilité accrue à l’exercice de Transparence

La CFDT-MAE plaide pour une réécriture des LDG en s’appuyant sur des critères précis, objectifs et vérifiables, en concertation avec les OS représentatives, en lui accordant une légitimité et un caractère contraignant qu’elles ne possèdent pas actuellement ;

La CFDT-MAE demande le retour à une durée d’affectation de 3 années à l’administration centrale comme condition pour que la demande de départ en poste d’un agent soit considérée comme « prioritaire » par la DRH, ceci afin de fluidifier les parcours et d’apporter des perspectives nouvelles aux SCH.

Dans le réseau culturel et de coopération :

La CFDT-MAE rappelle le combat qu’elle mène, depuis des années, afin d’offrir plus d’opportunités aux agents titulaires et contractuels de catégorie B du Département dans le réseau culturel et de coopération. Elle constate, avec satisfaction, que l’affectation des secrétaires de chancellerie et des CDI de catégorie B dans ce réseau se poursuit, en particulier sur les fonctions de gestionnaires d’EAF (secrétaires et secrétaires généraux adjoints d’instituts français). La CFDT-MAE soutient ce mouvement général de recrutement et en demande l’extension.

La CFDT-MAE estime toutefois qu´il est possible d´aller encore plus loin et de faire confiance aux agents du Département sur d’autres fonctions, telles que celles de directeur délégué d’institut français (en catégorie B pour les postes les moins importants), voire d’agent comptable (catégorie B), compte tenu de l’expérience acquise par certains titulaires B sur des postes importants de régisseur, qui peuvent constituer, à terme, un gisement de métiers où pourraient être affectés utilement et en priorité, les agents du Département.

Maintien d’une formation spécifique à l’IFAAC pour les futurs SG

La CFDT-MAE demande le maintien d’une formation spécifique à l’IFAAC pour les secrétaires généraux d’EAF qui n’apparait plus dans le nouveau parcours (uniquement une semaine d’immersion) alors que ce métier est, en principe, dévolu aux catégories B du ministère ;

La CFDT-MAE plaide pour un dispositif de formation interne qui soit adapté aux métiers de la coopération et de l’influence. Cette faiblesse au ministère est en effet de nature à dissuader les agents et empêcher de nouvelles vocations au Département, qui se voit ainsi privé de talents dont il a besoin.

A l’administration centrale, la CFDT-MAE milite pour que certains emplois pérennes de la direction générale de la mondialisation (DGM) soient occupés par des SCH, notamment ceux de gestionnaires exerçant des fonctions financières et budgétaires.

Dans la filière politique (DGP)

La CFDT-MAE revient sur l’idée de proposer aux secrétaires de chancellerie d’occuper des fonctions de « chargé documentaire » capable de soutenir les rédacteurs géographiques dans leur mission politique. S’il est vrai que les secrétaires de chancellerie, au cours de leurs affectations à l’étranger, ont pu acquérir ou renforcer certaines compétences régionales et la maîtrise de langues rares, qui pourraient être utilement mises à profit par la DGP, il convient de souligner, toutefois, que ces nouvelles tâches soient réellement valorisantes et ne se limitent pas à la « simple » mise à jour des fiches pays et à des fonctions de type « CAD ». Par ailleurs, ces postes de travail devront être cotés au taux maximal de primes RIFSEEP afin de tenir compte de l’enrichissement de leurs tâches.

B/ Augmenter les effectifs pour redonner du sens au travail, améliorer la qualité de vie et mettre fin aux effets négatifs engendrés par la surcharge de travail

Doubler les postes de chef de chancellerie/section consulaire et SGA

En 2015, l’enquête de la CFDT-MAE avait permis d’identifier que 30% des SCH, à l’étranger, jugeaient excessives leurs fonctions et pour le moins, les deux tiers les considéraient comme importantes, voire lourdes. La CFDT-MAE revendique la fin des « doubles et triples casquettes » (chef de chancellerie, SGA et régisseur) qui engendrent un état de stress et des horaires excessifs qui pèsent au quotidien sur des équipes trop réduites.

La CFDT-MAE demande à l’administration de découpler ces fonctions, en dédoublant, a minima, tous les emplois de catégorie B au sein du réseau diplomatique et consulaire partout où il n’existe qu’un seul agent B, ce qui suppose une politique de création d’ETP en programmation des effectifs à l’étranger ;

Etoffer les équipes des « triples casquettes »

La CFDT-MAE demande pour les agents qui sont encore « triples casquettes » de pouvoir bénéficier, a minima, d’un adjoint C dans les PPD et les petits postes, et de 2 adjoints de chancellerie (affaires consulaires et SGA) dans les ambassades de taille moyenne.

Créer systématiquement un poste d’adjoint du SGA/régisseur titulaire de catégorie C pour les SGA secrétaire de chancellerie.

La CFDT-MAE préconise la création systématique d’un poste d’adjoint du SGA/régisseur titulaire de catégorie C,  bénéficiant d’un groupe 10 d’IRE (les fonctions de régisseur et le groupe d’IRE existent déjà pour les adjoints de chancellerie) permettant d’affecter des agents titulaires C expérimentés afin de dégager le SGA de certaines charges, lui permettre d’être DELOS (donc avec délégation de signature de l’ordonnateur secondaire dans le logiciel comptable comme pour la signature des contrats et des devis) et le seconder utilement en cas d’absence.

Imposer de la Centrale l’effectivité des transferts des ETP « support » en faveur des SGA

Malgré un discours rassurant sur la réalité des « transferts », force est de constater que dans beaucoup de postes les ADL concernés sont restés dans leurs services d’origine et, bien souvent, avec des tâches de gestion en moins et/ou d’autres tâches à effectuer, mais qu’ils n’exercent pas de fonctions de support au profit des SGA.

L’administration devrait, en même temps que l’organigramme fonctionnel, exiger l’affectation de ces ETP dans les locaux du SGA (au moins partiellement) et si tel n’est pas le cas en demander les raisons objectives.

C/ Redonner des perspectives d’affectation et d’évolution de carrière aux agents en soutenant les mobilités entre les filières professionnelles

Garantir la mobilité des parcours à l’étranger

La CFDT-MAE souhaite que le nouveau parcours de formation garantisse à tous les secrétaires de chancellerie la possibilité de changer de filière (SGA, IF et consulaire) à tout moment, notamment entre deux affectations à l’étranger ;

Promouvoir la polyvalence des parcours à l’étranger au sein des filières « consulaire et de gestion » (DFAE/DAF/DGM) pour les agents qui le souhaitent

La CFDT-MAE confirme sa revendication, pour les secrétaires de chancellerie, de plus grande mobilité entre les métiers « consulaire et de gestion », à des postes d’encadrement intermédiaire, avec une fin de carrière possible en SAE. Les agents promus, qui excellent dans les affaires consulaires et/ou dans celles de gestion RH, administrative et budgétaire doivent pouvoir faire le choix de rester dans ce domaine ou, au contraire, préférer se réorienter vers le politique et donc comme rédacteur géographique à la Centrale et conseiller à l’étranger. Une fois promu en qualité de secrétaire des affaires étrangères, les agents peuvent postuler sur des emplois de vocation de consul, de consul général adjoint, et à terme en fonction de l’avancement dans le corps, de consul général pour la partie consulaire. Pour les métiers de gestion, l’accession à la catégorie A, doit permettre d’aborder, tout en occupant les mêmes fonctions, des postes plus importants et des responsabilités supérieures avec un ou plusieurs adjoints pour couvrir tout le spectre des tâches dévolues à un secrétariat général.

Créer un emploi de vocation de « coordonnateur d’administration générale hors classe » pour les SCH

En fin de carrière, les secrétaires de chancellerie, affectés sur des fonctions de SGA, pourraient bénéficier de la création de l’emploi de vocation de « coordonnateur d’administration générale hors classe » (groupe 5 d’IRE) au lieu de « coordonnateur d’administration générale de 1ère classe » (grille 6), emploi de vocation sommital actuel (arrêté du 19 juillet 2022).

Explorer la piste qui consisterait à réfléchir sur un emploi de vocation de chef de poste consulaire – à titre exceptionnel

La CFDT-MAE demande, dans le cadre des états généraux de la diplomatie, d’explorer la piste qui consisterait à réfléchir sur un emploi de vocation de chef de poste consulaire – à titre exceptionnel – dès lors que le décret n° 69-222 du 6 mars 1969 portant statut des agents diplomatiques et consulaires le prévoit dans son article 48 : « …ils (les SCH) peuvent également être nommés chef de chancellerie détachée. A titre exceptionnel, ils peuvent être nommés chef de poste consulaire. ». Il y a là une piste à ne pas négliger, qui pourrait permettre, même partiellement, de répondre au sentiment de « frustration » et au souhait de certains collègues secrétaires de chancellerie de classe exceptionnelle de terminer une carrière consulaire « en survocation », en particulier sur des postes jugés peu attractifs, et compte tenu du fait que le nombre de promotions, en catégorie supérieure, reste forcément limitée.

Elargir les possibilités d’avancement de grades, de promotions internes par concours ou au choix

La CFDT-MAE demande l’évolution des examens professionnels des SCH à l’image de celui du principalat pour les collègues SAE. En effet, des questions multiples professionnelles de nature administrative, consulaire ou technique, un dossier et un entretien de type RAEP, nous sembleraient des épreuves plus appropriées pour un avancement de grade.

Augmenter, dans la limite des règles statutaires, le nombre de promotions en SAE et rendre plus accessible le concours interne aux SCH expérimentés en rehaussant significativement le nombre de places offertes et en professionnalisant les épreuves.

Commentaires :

La CFDT-MAE a souhaité dresser un panorama honnête, mais sans complaisance, de la situation des secrétaires de chancellerie tant à l’administration centrale qu’à l’étranger. Notre organisation espère ainsi, à côté des participations et contributions individuelles et collectives, apporter des éléments de réflexion sur les parcours et les métiers de ce corps de fonctionnaires de catégorie B, dans le cadre des travaux en cours des états généraux de la diplomatie.

Car, au-delà des possibilités d’avancement de grade et de promotion supplémentaires, de plus grande fluidité et de polyvalence dans les parcours, de la possibilité accrue d’affectation dans le réseau culturel et d’enrichissement des tâches à l’administration centrale, c’est, avant tout, de la reconnaissance, des règles « transparentes » d’affectation et un allègement de la charge de travail, que réclament nos collègues SCH, ce dont la CFDT-MAE se fera, très largement, l’écho.

Thèmes : agents titulaires, grille indiciaire, IRE, Parcours professionnels, Postes à l'étranger, Primes, Promotions, Rémunération, secrétaire de chancellerie, Temps de séjour à l'étranger, Valorisation

La DRH dresse un bilan positif de la réforme pour les agents A

26 octobre 2022

La DRH a organisé, jeudi 20 octobre, une réunion d’information syndicale résolument positive sur la réforme de la haute fonction publique au MEAE.

La CFDT-MAE, mobilisée depuis le début contre cette réforme, a néanmoins tenu, par souci d’information et de transparence vis-à-vis des collègues, à reprendre ci-dessous les points principaux abordés en réunion tout en soulignant la nature de plaidoyer pro domo de cette rencontre et, à ce stade, sans aucune certitude que ces items pourront effectivement se concrétiser.

  • « Work in progress »

La DRH a souligné les garanties obtenues en interministériel, relatives notamment au concours d’Orient de transition, au bonus indiciaire, à la création de 25 emplois fonctionnels et à la création d’un 3ème grade des SAEP.

Plusieurs textes doivent encore passer au CSFPE, d’ici mi-novembre, qui concernent la mise en place du nouveau tour extérieur des SAE, au concours d’Orient nouvelle formule et à la nouvelle grille indiciaire.

Les lignes directrices de gestion interministérielles (LDGI) sont elles aussi adoptées peu à peu. Elles constituent du droit mou, invocables par les agents mais qui peuvent être contournées pour les nécessités de service. Elles comportent neuf principes, dont l’ouverture du recrutement, la transparence des nominations, les parcours diversifiés, etc.

Les lignes directrices de gestion (LDG) du MAE viendront compléter et préciser les LDGI. Elles constituent un enjeu important qui viendra préciser notamment :

  • La durée des affectations ;
  • Les formes des mobilités ;
  • Les parcours de formation ;
  • Le calendrier des évaluations collégiales ;
  • Les principes et prérequis des affectations ;
  • Les principes des cédéisations et des intégrations.

L’article 5 du Décret n° 2022-561 du 16 avril 2022 garantit la permanence d’un personnel diplomatique et consulaire en en énumérant ses membres, les ambassadeurs de France et les administrateurs de l’Etat (AE) affectés au MEAE, mais aussi les CAEMP, les SAE, les SCH, les ASIC et les SESIC. Cette qualité est importante pour conserver un lien effectif via l’Itinéo, l’adresse mail diplomatie, le passeport diplomatique…

  • Concours d’Orient et Institut national du service public (INSP)

Pour 2023, un concours d’orient provisoire reprendra les modalités de l’ancien concours (sections géographiques, calendrier), avec intégration des lauréats au MEAE et titularisation dans le corps des administrateurs de l’Etat et formation ONSP online. Un deuxième concours provisoire pourrait être organisé en septembre 2023 pour un recrutement en 2024, simultanément à un concours normal.

Le concours d’Orient pérenne englobera les trois voies actuelles (externe, interne et 3ème voie). Il conservera des sections géographiques avec des épreuves de civilisation et de langues. L’épreuve de culture générale devient un entretien de recrutement et une épreuve de « mise en situation » sera instaurée.

Ses lauréats suivront une scolarité INSP de 24 mois, avec des stages renforcés à l’international, avant d’être affectés au MEAE.

Les élèves de l’INSP généralistes affectés au MEAE le seront en fonction de la notion de « coloration » qui va remplacer le classement de sortie, sur une logique de « Parcoursup ». L’impétrant constituera un dossier anonyme établissant sa compétence à rejoindre le MEAE dans une optique de parcours professionnel. Une fois affecté au MEAE, l’administrateur de l’Etat aurait une garantie d’y rester ancré avec la garantie de pouvoir y revenir en cas de mobilité.

  • Promotions des SAE, des ASIC et des traducteurs dans le corps des AE

Des modalités spéciales sont prévues ces deux prochaines années, avant la mise en place d’un système interministériel.

Le nombre de promotions est fixé par arrêté : il sera de 40 agents en 2023 et de 40 agents en 2024 (contre 12 par an au cours des dernières années). Les agents promus seront maintenus sur leur poste de travail et n’auront pas à faire de scolarité obligatoire.

Pour 2023, les agents devront avoir le grade de principal, depuis 4 ans, au 31 décembre. La sélection s’effectuera via la procédure PROMAE.

Pour 2024, la même ancienneté s’appréciera au 1er janvier de l’année N (au 31 décembre pour le dispositif de droit commun).

Une commission de sélection se prononcera par rapport aux compétences managériales, d’abord sur dossier puis au terme d’un entretien de sélection incluant des mises en situation. Cette commission comprendra le DGA, l’IGAE, la DIESE et deux personnalités qualifiées, un ancien chef de mission et un membre du secteur privé compétent en ressources humaines.

A partir de 2025, le système fonctionnera en interministériel, sans que ne soient mentionnés les corps ni les ministères, avec une sélection en deux phases : présélection sur dossier RAEP, puis audition par un comité et des sous-comités, pour un contingent global de 90 promotions, sur un vivier d’environ 25 000 agents (à comparer aux deux listes de 40 agents obtenues pour 2022 et 2023). La volumétrie sera significativement supérieure aux 12 postes annuels, aux alentours de 20(*).

L’affectation sera précédée par un stage de 4 mois à l’INSP. A ce stade, la réforme semble floue sur la possibilité de rester au MEAE pour les agents affectés.

Autre voie de promotion prévue par la réforme, la promotion fonctionnelle : y sont éligibles les agents ayant occupé pendant au moins 5 ans un ou plusieurs emplois de direction. Une instance interministérielle évaluera les actes de candidature. La volumétrie n’est pas encore définie (sans doute une vingtaine).

  • Aspects indiciaires

La création d’un 3ème grade pour les corps des SAE / ASIC offre des perspectives aux agents A qui ne pourront ou ne voudront pas intégrer le corps des AE. Les ratios de promotion sont en cours de fixation (premières promotions en 2023).

La promotion s’effectuera par liste d’aptitude pour des candidats ayant occupé, pendant au moins 6 ans, un emploi de sous-directeur ou de chef de poste consulaire, ou d’autres emplois de direction (n°2, SGA, COCAC, responsable de Crasic).

La grille indiciaire afférente à ce nouveau grade sera plus favorable que celle des principaux (plafond à une échelle de CAEHC en milieu de carrière).

La nouvelle grille indiciaire des AE est divisée en 3 grades. La plupart des AE accomplira l’essentiel des carrières au 2ème grade, le 3ème étant très sélectif.

Il n’y aura plus de blocages d’indices en fin de carrière car les grilles indiciaires seront allongées (30 échelons par grade, avec 12 à 18 mois dans chaque grade), avec des indices sommitaux revalorisés.

Les emplois fonctionnels n’auront plus de grille indiciaire spécifique comme aujourd’hui, mais ils permettront un passage d’échelons accéléré.

  • Droit d’option

Les CAEMP auront la possibilité d’exercer leur droit d’option durant tout 2023 mais le choix devrait rester possible par la suite.

Les agents se verront offrir une possibilité de simulation personnalisée dès novembre. De plus, la DGAFP va offrir des incitations, 30 à 40 points d’indice en cadeau de bienvenue, et promet une évolution indiciaire accélérée et un gain en fin de carrière. Par contre le déroulement de carrière devrait rester le même.

  • Le pouvoir de nomination reste quasiment inchangé

Le Président de la République conserve le pouvoir de nomination des ambassadeurs et de quelques consuls généraux. La Ministre conserve le pouvoir de nomination sur les autres agents.

Pour les numéros deux, le niveau du panel de sélection des emplois de direction de l’Etat devrait être à l’avantage des candidats du MEAE. Il n’y aura pas de quotas par ministère ou entre candidats externes et internes.

Pour la sélection des chefs de mission, deux mesures doivent acter l’absence de restrictions pour les agents du MEAE, et l’instauration d’un statut réglementaire de la commission d’aptitude des primo-partants, tenue d’entendre tous les candidats.

(*) et non pas de 12 comme précédemment indiqué.

* * *

Commentaires :

La CFDT-MAE, qui s’est fortement mobilisée et opposée dès le début à cette réforme, reste néanmoins ouverte à toutes nouvelles avancées concrètes en faveur des collègues de catégorie A, sans toutefois prendre ces affirmations pour argent comptant. L’avalanche de promesses faites par la DGAFP, qui demande certainement à être vérifiée, n’est pas neutre et vise clairement à ce que les CAE et MP optent pour une intégration dans le nouveau corps.

Vous pouvez compter sur la CFDT-MAE pour faire des propositions à l’administration et peser de tout son poids sur l’adoption des lignes de gestion ministérielles pour garantir un niveau optimal de la durée et des modalités des affectations, des formes des mobilités, des parcours de formation et des principes des cédéisations et des intégrations. Les états généraux de la diplomatie pourront constituer un cadre opportun pour aborder toutes ces questions essentielles pour les parcours professionnels de nos collègues SAE, ASIC, CAE et MP.

Thèmes : agents titulaires, Ambassadeur, ASIC, CAE, Catégorie A, concours, concours CAE cadre d’Orient, consulaire, Crasic, INSP, MP, Réforme de l'encadrement, réseau diplomatique, sae

Etats généraux du MEAE : les agents de catégorie C doivent aussi pouvoir bénéficier du statut diplomatique et consulaire !

5 septembre 2022

A la suite de l’annonce faite par le Président de la République, lors de son discours devant les ambassadrices et ambassadeurs, de la tenue prochaine d’états généraux de la diplomatie, la CFDT-MAE, jamais à court de propositions pour valoriser les parcours professionnels des agents de ce ministère, demandera à la Ministre d’étendre le champ d’application du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires aux adjoints de chancellerie du Département.

  • Des agents essentiels à l’action diplomatique et au service des Français

En poste, au sein de nos ambassades, de nos représentations permanentes et de nos consulats, les diplomates, les chefs de service et les encadrants de catégories A et B savent pouvoir compter sur le dévouement exceptionnel d’agents compétents et très qualifiés au service de l’action diplomatique et de la protection et de l’administration des Français.

Les fonctions supports exercées par les titulaires C, en particulier dans les chancelleries diplomatiques, les secrétariats généraux d’ambassade et les régies, les résidences et les SCAC : comptables, gestionnaires, régisseurs, intendants, assistants et secrétaires, responsables CAD ou agents ressources, sont absolument indispensables au soutien de notre action diplomatique et de représentation et en constituent même un rouage essentiel à travers le monde.

Dans les consulats généraux, les consulats et les sections consulaires, l’activité consulaire en faveur des Français de l’étranger et des étrangers souhaitant obtenir un visa, ne pourrait se faire sans l’expertise et l’engagement sans faille des titulaires C, agents visas ou consulaires, chargés de l’administration des français à l’étranger, de l’état civil, des affaires sociales ou de la nationalité, souvent appelés à seconder les chefs de chancellerie ou de secteur ou encore à encadrer eux-mêmes des équipes d’agents locaux.

Les adjoints de chancellerie ont répondu présents lors de la crise sanitaire et le rapatriement des Français

Les adjoints de chancellerie, réactifs et polyvalents, ont été au cœur des dispositifs innovants et des nouvelles modalités de travail lors de la mise en place des plans de continuité d’activité (PCA) dans nos emprises à l’étranger, pendant les périodes de confinement et de restrictions des déplacements. De même, ils ont constitué l’ossature, et bien souvent la 1ère ligne, de l’aide et du rapatriement de nos compatriotes bloqués à l’étranger et de la prise en charge des Français en difficulté qu’ils soient de passage ou bien installés durablement dans le pays. Et dans certains postes, ils ont même participé aux campagnes de vaccination de nos compatriotes.

  • Les conventions de Vienne reconnaissent un certain nombre de privilèges et d’immunités aux personnels des ambassades et des consulats

A l’étranger, ces personnels consulaires, administratifs et techniques sont mentionnés à plusieurs reprises dans les Conventions de Vienne de 1961 et 1963 notamment pour leur reconnaître un certain nombre de privilèges et d’immunités. Ils exercent donc des fonctions impliquant des responsabilités supérieures à celles habituellement confiées à des fonctionnaires de catégorie C de la fonction publique.

Dès lors, pour la CFDT, ils ont vocation à intégrer et à bénéficier de l’application du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires.

  • Les agents C ont vocation à bénéficier du statut diplomatique et consulaire

La CFDT-MAE tire la conséquence logique des responsabilités assumées en poste par les agents de catégorie C du Ministère et des fonctions qu’ils exercent également en administration centrale, notamment celles d’officier d’état civil.

Cette revendication est juridiquement envisageable, financièrement neutre et ne remet pas en cause le fait que ces agents puissent, comme leurs collègues secrétaires de chancellerie, rester soumis pour le déroulement de leur carrière, aux règles interministérielles en vigueur.

En conséquence, leurs emplois ne devront plus être soumis à l’obligation de publication sur un espace numérique commun aux trois versants de la fonction publique en cas de création ou de vacance d’emplois.

Exempter les emplois de tous les agents sous statut diplomatique et consulaire de l’obligation de parution sur la plateforme numérique commune.

Et ce sont, non seulement les agents de catégorie C qui ont vocation à cela, mais également les collègues de la filière SIC (ASIC et SESIC) et du nouveau corps d’extinction CAEMP, les secrétaires de chancellerie et les secrétaires des affaires étrangères qui n’occupent pas d’emplois considérés, au sens du b) de l’article 2 du décret modifié n°2018-1351 du 28 décembre 2018, comme « exemptés » de l’obligation de publicité sur un espace numérique commun aux trois versants de la fonction publique.

Les fonctions d’un attaché de presse, d’un SGA, d’un régisseur ou d’un comptable, d’un ASIC ou d’un SESIC, d’un agent ressources contribueraient-elles moins au bon fonctionnement et au rayonnement de notre outil diplomatique français ?

Commentaires :

Avec un peu moins de 2 600 agents, en majorité des femmes, les adjoints de chancellerie constituent la catégorie de fonctionnaires qui compte le plus grand nombre de personnels. Des trois catégories de titulaires, c’est aussi celle qui a payé, de très loin, le plus lourd tribut pour ce qui est de la réduction des effectifs statutaires. Ainsi, de 2008 à 2022, ce sont 27 % des effectifs de cette catégorie qui ont été rayés de la carte. Or, il est essentiel, pour le service public, de défendre ces postes de fonctionnaires dont l’expertise est indispensable pour l’action diplomatique et consulaire.

Les états généraux de la diplomatie, dont notre Ministre a confirmé l’organisation à l’automne prochain, n’auront de sens que s’ils sont pleinement inclusifs : ils doivent être l’occasion d’une réflexion sur les réelles perspectives d’avenir des agents de catégorie C et les compétences attendues pour exercer les fonctions nécessaires aux métiers supports et consulaires d’aujourd’hui et de demain, en France comme à l’étranger.

Les agents de catégorie C demandent à l’administration une véritable « feuille de route », l’arrêt des suppressions d’ETP, la valorisation de leur parcours professionnel, un déroulé de carrière cohérent et satisfaisant et la reconnaissance de leur valeur professionnelle qui passe aussi, tout comme leurs collègues de catégories A et B, par leur intégration au sein du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires.

Thèmes : adjoints de chancellerie, agents titulaires, Réseau consulaire, réseau diplomatique, statut

Laurent Berger participe au 11ème congrès de la CFDT-MAE ! – 16 au 18 mars 2022

19 avril 2022

Initialement prévu en mai 2020 et reporté pour cause de Covid, notre organisation syndicale a tenu son congrès à Nantes, du 16 au 18 mars dernier, à la fois en présentiel mais aussi à distance afin que tous les militants qui le souhaitaient puissent y participer, en particulier ceux de l’étranger.

A cette occasion, une quarantaine de conseillers syndicaux, de délégués des sections et de permanents nantais et parisiens se sont réunis pour faire le bilan de la précédente mandature, préparer la suivante, voter, échanger et débattre.

Le bureau de séance composé du secrétaire général sortant, entouré de la secrétaire et de la secrétaire adjointe de la section nantaise a ouvert le congrès en souhaitant la bienvenue aux délégués et militants des 10 sections représentées, dont 8 de l’étranger (Amman, Bucarest, Le Caire, Lomé, New Delhi, Tananarive, Tunis, Yaoundé), et des participants individuels en poste à Bogota, Kiev, Conakry et Tbilissi.

Linda – Thierry – Carole

  • Des débats riches et constructifs entre les participants

Ce 11ème congrès de la CFDT-MAE a tenu toutes ses promesses avec des débats riches et constructifs, autour de la priorité des moyens et des missions du MEAE, du statut et de la rémunération des recrutés locaux, de l’actualité revendicative de la réforme de la fonction publique et de l’encadrement supérieur et des propositions d’amendement de nos textes entre Edith (Yaoundé), Sameh (Le Caire), Miary (Tananarive), Doïna (Bucarest), Lilia (Tunis), Patrick G. (Tbilissi), Nicolas (New Delhi), Carole et Franck L. (Nantes), Fabrice, Isabelle, Nadine et Thierry D. (Paris) et Patrick D. (Conakry).

Edith et Sameh
Miary
Doïna
Lilia (à gauche)
Patrick
Nicolas

Laurent Berger participe au congrès

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a participé pendant plus d’une heure en visioconférence à notre congrès, en répondant sans détour aux questions posées par les militants sur l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires, la réforme de la haute fonction publique et de la carrière diplomatique, la nécessité de maintenir un service public de proximité et de qualité à l’étranger, le soutien de la confédération pour appuyer notre revendication d’accord-cadre pour les recrutés locaux, l’amélioration des droits des RL en matière de santé et de retraite, l’indépendance de la CFDT à l’égard de tout parti politique, les textes du prochain congrès confédéral de Lyon en juin 2022 et sur le rôle qu’il joue au sein de la Confédération européenne des syndicats (CES). Son intervention et ses réponses précises et sans fard aux questions que se posaient les militants de tout statut et de toute catégorie ont été particulièrement appréciées.

Laurent et Thierry

Intervention d’Éric Malo de l’union régionale interprofessionnelle (URI) des Pays de la Loire

Eric Malo, Secrétaire général adjoint de l’URI des Pays de la Loire a rappelé, en préambule, que cette région, forte de 40 000 adhérents et 1er syndicat dans les secteurs public et privé, restait une « terre CFDT » de coopération, de solidarité et d’accompagnement des plus fragiles. Et le ministère y a joué un rôle puisqu’il a été le premier, dans les années 60, à délocaliser une partie de ses services à Nantes avant que d’autres administrations ne suivent son exemple.

Il a également rappelé les liens bien ancrés de l’URI avec la section nantaise de la CFDT-MAE aussi bien au niveau collectif qu’individuel avec plusieurs mandats interprofessionnels exercés par des militants nantais.

Le rôle joué par les services publics pendant la pandémie, la syndicalisation et le vivier des militants, la formation et les élections professionnelles de décembre 2022 ont aussi fait partie des thèmes abordés.

Intervention de Julien Morcrette de la fédération Interco

Secrétaire national et trésorier adjoint de la fédération, Julien Morcrette a souligné que la fédération Interco regroupait 70 000 adhérents, principalement issus de la fonction publique territoriale (commune, région, département) et que l’Etat y était aussi représenté avec les syndicats du ministère de la justice, des affaires sociales, du MININT et du MEAE.

Julien a rappelé le rôle de suivi de notre syndicat et de celui du ministère de l’intérieur dont il est chargé au sein d’Interco. Ainsi, il a pu constater les effets et l’impact de la réforme de la haute fonction publique tant au MEAE avec l’extinction des corps des MP et CAE qu’au MININT avec l’extinction du corps des préfets.

Par ailleurs, il a exprimé le souhait, au-delà des mandats fédéraux exercés par des militants de la CFDT-MAE, de pouvoir densifier et fédérer les synergies entre notre syndicat et les autres organisations cédétistes de la fonction publique de l’Etat du champ fédéral d’Interco, en particulier en renforçant les échanges et les actions communes.

L’engagement des agents du MEAE lors de la crise en Ukraine, celui des agents en préfecture en faveur des réfugiés ukrainiens, le rôle de la commission « Europe et international » d’Interco, les prochaines élections professionnelles, le besoin de formation des militants et de syndicalisation accrue de notre syndicat ont été également des sujets largement discutés lors de sa prise de parole.

Les rapports d’activité et financier

La présentation du rapport d’activité et du rapport financier a été l’occasion de faire le point sur le travail accompli depuis presque six ans dans un environnement de réformes administratives et réglementaires et de crise sanitaire peu favorables à l’action syndicale. La CFDT-MAE, forte de ses 1 000 adhérents, a été le fer de lance légitime des inquiétudes et des revendications de l’ensemble des personnels, quels que soient leur statut, leur catégorie et le lieu où ils exercent. Cette syndicalisation bien ancrée, qui traduit notre capacité à être audible et crédible et à convaincre nos collègues de l’intérêt d’une adhésion, doit rester au cœur de nos préoccupations.

En matière financière, la gestion rigoureuse et saine des comptes du syndicat par le trésorier sortant Stéphane Basse et par Linda Herbron, responsable de la comptabilité, a été soulignée et très appréciée par tous les militants présents.

La CFDT-MAE réalise son meilleur score aux élections professionnelles

De même, le bilan en termes de représentativité est très positif tant en nombre de voix obtenues aux élections professionnelles en 2018 que d’élus au sein de toutes les instances en France et à l’étranger (CTM, CTAC, CCP, CAP, CTPE et CCL).

Ainsi, aux élections professionnelles du 6 décembre 2018, la CFDT-MAE a réalisé son meilleur score au CTM avec 37% des voix et 7 représentants élus sur 15 au sein du comité.

·        La nouvelle résolution d’orientation fixe un cap fort

Un moment important et intense a été consacré aux échanges, parfois critiques mais toujours constructifs, aux débats d’idées et aux votes portant sur les orientations proposées pour les 4 prochaines années par l’exécutif sortant. Portée par l’intelligence collective, la nouvelle résolution d’orientation adoptée fixe un cap fort pour les quatre prochaines années.

Notre feuille de route 2022-2026 :

–           la défense du service public de proximité en France et à l’étranger ;

–           l’arrêt des suppressions d’emplois, de la surcharge de travail et le « réarmement » de notre ministère en termes d’effectifs ;

–           le déroulé des carrières des cadres A et A+ ;

–           la reconnaissance, la fluidité et la valorisation des parcours des agents B et C ;

–           la convergence des salaires et des opportunités entre les agents contractuels publics et les titulaires ;

–           la fin de la précarité liée aux recrutements « Kleenex » de CDD ;

–           la revalorisation des groupes d’IRE des agents de la filière SIC (ASIC, SESIC) ;

–           le rôle, la place, la formation, l’évolution professionnelle et la rémunération des agents de recrutement local (accord-cadre, droits sociaux renforcés) ;

–           les conditions d’expatriation notamment en famille ;

–           la parité professionnelle en termes de carrière et de rémunération (assistantes sociales…) ;

–           la négociation sur le télétravail.

·        Un exécutif reconduit et rajeuni et une confiance renouvelée

Thierry Franquin (secrétaire général sortant), Patrice Servantie (secrétaire général adjoint sortant) et Carole Barbier (nouvelle secrétaire générale adjointe) sont élus à la tête du syndicat. Franck Ristori complète ce « trio gagnant » en succédant à Stéphane Basse (qui ne se représentait pas) en tant que trésorier.

Le nouveau trésorier

·        Un conseil syndical élargi et plus représentatif

En application de nos textes, c’est 25 conseillers syndicaux qui ont été élus par les sections et les militants isolés (au lieu de 17 lors du Xème congrès de 2016). Quelques déceptions pour certains mais beaucoup de joie pour la plupart dont beaucoup vont entamer leur 1ère mandature au sein de cette instance. Félicitations à eux et bonne route au nouveau conseil syndical !

Le bilan de l’action de l’équipe sortante ainsi que le rapport financier ont été jugés positifs à 96%, par l’ensemble des délégués, et le congrès s’est conclu avec un vote également favorable à 96% pour la résolution d’orientation générale 2022-2026.

Forte de la confiance renouvelée de ses adhérents, la CFDT-MAE poursuivra son action en faveur d’un syndicalisme d’intérêt général et démocratique, porteur de progrès social et d’émancipation pour tous.

Thèmes : adhérents, adhésion, ADL, Agent contractuel, agents de l'état, agents titulaires, Congrès, militants, Recrutés locaux, Section Nantes, Section Paris, Section syndicale, syndicalisation, Syndicat

La rupture conventionnelle dans la fonction publique

18 octobre 2020

A la demande des organisations syndicales, l’administration a organisé, le 25 septembre dernier, une réunion dans le but de dresser un bilan de la mise en place du dispositif de rupture conventionnelle, un dispositif nouveau issu de la loi de transformation de la fonction publique, entré en vigueur le 1er janvier 2020.

La rupture conventionnelle permet à l’agent qui le souhaite de quitter la fonction publique et d’abandonner son statut de fonctionnaire, dans le cadre d’un commun accord entre le demandeur et son employeur et qui ne peut en aucun cas être imposé par l’un ou par l’autre.

La CFDT-MAE a retenu, à l’occasion de ses échanges avec l’administration, les informations suivantes :

  • QUI EST ELIGIBLE ? (article 72 de la loi de transformation de la fonction publique) :
  1. les fonctionnaires qui ne cumulent pas à la fois la condition d’avoir atteint l’âge de la retraite (62 ans) ET celle de remplir la condition de durée d’assurance pour une retraite à TAUX PLEIN ;
  2. les CDI.

Les stagiaires en sont exclus.

Les fonctionnaires détachés doivent informer l’administration d’accueil mais faire la demande auprès de l’administration d’origine. C’est l’administration d’accueil qui mettra en paiement.
Si l’administration d’accueil oppose un refus, alors l’administration d’origine doit réintégrer son agent et supporter les coûts de la rupture conventionnelle.

NB :

– Pour les titulaires : du 01/01/2020 au 31/12/2025 cette rupture conventionnelle se fait à titre expérimental
– Pour les CDI : c’est pérenne.

Il faut un accord des 2 parties, avec finalisation par écrit à l’initiative des 2 parties, au contraire de l’IDV (indemnité de départ volontaire) qui était à l’initiative de l’agent et qui était plus confortable pour l’administration. En effet, la rupture impose 2 volets de négociation dans la même procédure (le principe et le montant).

  • MODALITÉS DE LA PROCÉDURE :
  1. Une lettre RAR ou remise en mains propres contre signature.
  2. Au moins 1 entretien 10 jours francs minimum après réception de la lettre de demande et 1 mois maximum après. D’autres entretiens sont possibles mais pas obligatoires.
  3. Pendant l’entretien, les motifs de la demande et les principes de la rupture sont abordés, puis on fixe la date de cessation de fonctions et le montant de l’indemnité. L’allocation de retour à l’emploi doit être évoquée lors de l’entretien. L’agent peut être accompagné d’un représentant du personnel (syndicat siégeant au CTM).
  4. Si accord, la signature de la convention a lieu au moins 15 jours francs après l’entretien, si aucune des parties ne s’est rétractée au bout des 15 jours.
  5. l‘exemplaire de la convention pour chacune des parties et 1 versé au dossier de l’agent.
  6. 1 jour franc après la date de signature de la convention, chaque partie dispose d’un délai de rétractation de 15 jours francs.
  7. La date de cessation définitive des fonctions est fixée au moins 1 jour après la fin du délai de rétractation.
  • A RETENIR :

– il n’y a aucune obligation pour l’une ou l’autre des parties. La procédure peut s’arrêter après l’entretien ou se poursuivre après, sans préjuger de la suite de la procédure.

– le montant de l’indemnité n’est pas fixe, il est négocié librement entre les 2 parties mais encadré selon les conditions ci-dessous :

Minimum :

Montant minimum de l’indemnité de rupture conventionnelle selon l’ancienneté

Année d’ancienneté

Montant minimum de l’indemnité de rupture

Jusqu’à 10 ans ¼ de mois de rémunération mensuelle brute multiplié par le nombre d’années d’ancienneté
De 10 à 15 ans 2/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté
De 15 à 20 ans ½ mois de rémunération brute mensuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté
De 20 à 24 ans 3/5e de mois de rémunération mensuelle brute multipliés par le nombre d’années d’ancienneté

La rémunération mensuelle brute prise en compte est 1/12ème de la rémunération brute annuelle perçue au cours de l’année civile précédant l’année de la rupture conventionnelle.

Maximum : Le montant de l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle ne peut pas être supérieur à 1/12ème de la rémunération brute annuelle multiplié par le nombre d’années d’ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté.

  • l’indemnité est exonérée de CSG dans la limite de 82 272 € et exemptée d’impôts sur le revenu dans la limite de 246 816 €, sauf si l’agent est en droit de prétendre à une retraite (Article 80 de la loi de transformation de la fonction publique). Dans ce cas, dès lors que l’agent a atteint l’âge de la retraite, même s’il ne perçoit pas un taux plein, son indemnité est soumise à l’impôt sur le revenu. NB: dans le privé il est possible de négocier la prise en charge par l’employeur des contributions sociales (CSG, RDS).
  • pour les agents du MAE en poste à l’étranger : la DGAFP a donné son accord pour que le montant de l’IFSE de base soit intégré au calcul (recours gracieux effectué par la CFDT début 2020 à ce sujet).
  • ces indemnités sont prises sur le titre II du budget.
  • cette rupture conventionnelle n’est un droit que si la procédure va jusqu’au bout.
  • par décret 2020-741 du 16/06/2020, il est prévu du chômage en cas de rupture conventionnelle.

SIMULATEUR D’INDEMNITÉ DE RUPTURE CONVENTIONNELLE :

–  Pour un titulaire : Simulateur titulaire
–  Pour un contractuel : Simulateur contractuel

  • BILAN DES DEMANDES DEPUIS LE 1er JANVIER 2020 :

1/ demandes de renseignements :

–  3 pour les A+
–  3 pour les A
–  3 pour les B
–  8 pour les C

Pas de demandes de CDI.

2/ nombre de personnes qui ont concrétisé par une demande formelle :

–  0 pour les A+
–  0 pour les A
–  2 pour les B
–  4 pour les C

  • LE MOMENT OU ON PASSE DU CONVENTIONNEL AU VIRTUEL !

Le Département nous a annoncé n’avoir donné suite à AUCUNE demande, faute d’une d’enveloppe budgétaire dédiée. A titre de justification, il nous a été dit que « comme les ruptures conventionnelles s’imputent sur le titre II (salaires), il ne pourrait pas faire d’effort sur les enveloppes de CIA » et que par ailleurs, le Département continuait de recourir à des contractuels pour pourvoir des emplois non occupés par des titulaires ; l’initiative de la rupture conventionnelle n’étant pas de son fait.

Cela étant dit, il nous a indiqué ne pas « s’interdire d’étudier des dossiers » :
–  Des agents en sureffectif (ex les A+, « sans perspectives professionnelles ») ;
–  De certaines situations personnelles d’agents, dès lors que l’intérêt du service n’y fait pas obstacle ».

Si l’agent se voit opposer un refus, l’administration propose une discussion pour voir s’il n’y a pas une autre solution. NB : il n’y a pas de compte-rendu d’entretien, donc rien en ce sens n’est versé au dossier de l’agent.

En conclusion, à ce stade la CFDT-MAE ne peut que constater que si ce dispositif a le mérite d’exister, il ne s’accompagne pas des moyens financiers nécessaires à sa mise en application, alors même que la demande existe dans le rang de nos collègues qui souhaitent quitter la fonction publique avec un pécule de départ.

La CFDT-MAE suivra de près ce dossier et insistera pour que les ruptures conventionnelles puissent aboutir. Les demandes de départs ne sont pas uniquement le fait de volontés individuelles, elles sont aussi les conséquences de la politique de gestion des ressources humaines du ministère qu’il doit assumer !

Thèmes : Agent contractuel, agents titulaires, fonction publique, rupture conventionnelle

Hausse de 1,6 % de la valeur du point de la retraite complémentaire des fonctionnaires (RAFP) – 1er janvier 2019

17 janvier 2019

La retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) est une pension de retraite versée en complément de la retraite de base. Ce régime obligatoire de retraite complémentaire, mis en œuvre depuis le 1er janvier 2005, est réservé aux seuls fonctionnaires.

  • Le principe

Durant votre carrière de fonctionnaire, vous accumulez des points de retraite. Ceux-ci sont calculés en prenant en compte diverses primes et indemnités versées dans la limite de 20 % du montant de votre traitement indiciaire brut.

Taux de cotisation

Vous cotisez à hauteur de 5 % des rémunérations pris en compte, de même que l’administration, soit 10 % de taux de cotisation au total.

Nombre de points accumulés

Le régime de RAFP est un régime de retraite par points. Les cotisations versées permettent d’accumuler des points, à partir desquels est calculé le montant de votre retraite. Dans un premier temps, le montant des cotisations versées est divisé par la valeur d’achat du point de retraite. Cette valeur d’achat varie en fonction des années.

  • Montant de la pension

La modalité retenue pour le paiement de votre retraite complémentaire varie en fonction du nombre de points que vous avez accumulés auprès du régime de RAFP. Si vous avez cumulé moins de 5 125 points, la RAFP vous verse une retraite en capital. Au-delà, la RAFP vous verse une retraite sous forme de rente mensuelle dont le montant est calculé de la manière suivante :

– Nombre de points accumulés x valeur de service du point en vigueur à la date de départ x coefficient de majoration (variable en fonction de votre âge).

La valeur de service du point varie en fonction des années.

La valeur du point RAFP a été revalorisée de 1,6% pour 2019

La gestion du régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP) a été confiée à un établissement public administratif appelé « Établissement de retraite additionnelle de la fonction publique » (ERAFP). Lors de sa réunion du 18 décembre 2018, le conseil d’administration de l’ERAFP a revalorisé la valeur du point RAFP de 1,6% pour 2019 fixant ainsi la valeur de service à 0,04605 € et la valeur d’acquisition à 1,2317 €. Ces valeurs seront effectives à compter du 1er janvier 2019.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de la RAFP.

 

Thèmes : agents titulaires, fonction publique, Point d'indice, Retraite

L’exercice GPEEC aura-t-il été vain ? – CTM nov. 2018

19 décembre 2018

La CFDT est intervenue, lors du comité technique ministériel des 26, 27 et 28 novembre dernier, sur l’exercice de gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC) en cours au Département.

  • L’exercice GPEEC aura-t-il été vain ?

La CFDT réitère tout son attachement à la GPEEC en tant qu’étude et analyse des écarts quantitatifs et qualitatifs entre les ressources et les besoins du Département, d’ici 5 à 10 ans, en matière de compétences et d’effectifs. Les années précédentes, un travail exhaustif a été conduit par la DGAM en concertation avec les organisations syndicales, les directions métiers et le réseau. Ce travail a-t-il été vain ? La CFDT s’interroge sur la finalité de ce chantier, qui a nécessité beaucoup d’énergie, un effort conceptuel de prospective inédit, la demande de développement d’outils informatiques spécifiques, que la mise en œuvre « d’Action Publique 2022 » semble aujourd’hui réduire à néant.

Quelle est donc la marge d’anticipation du Ministère et ses possibilités d’ajuster les ressources humaines aux besoins, lorsque l’objectif comptable du plan gouvernemental commande de réduire de 10% la masse salariale à l’étranger et de supprimer de nombreux emplois « support » d’ici 2022 ?

Pour la DGA, il s’agit d’un « exercice utile qu’il faut poursuivre ». Le sous-directeur RH1 précise qu’il n’est « pas vain » mais « long » même s’il admet certaines difficultés liées aux cibles assignées au Département par le plan « AP 2022 ». L’exercice GPEEC est « un énorme travail », commencé il y a 3 ans, qui « essaye de combiner les différents sujets ».

  • Mise à jour des fiches NOMADE

Malgré ce contexte budgétaire lourd qui obère fortement les possibilités d’anticipation de l’exercice GPEEC, la CFDT-MAE ne rejette pas en bloc tout le travail de qualité et d’analyse approfondie qui a été fait par l’administration et salue notamment les efforts pour faire reconnaître la filière juridique et celle de la sécurité diplomatique au sein de la nouvelle nomenclature NOMADE ainsi que la nécessaire féminisation des intitulés d’emplois-types.

La remise à jour des fiches NOMADE, qui ne couvraient pas le réel éventail des métiers du MEAE, est une bonne chose. La clarification et l’actualisation de ces fiches nous semblent pertinentes en particulier dans les domaines « consulaires », « de coopération et d’action culturelle » ainsi que « d’administration ». Ces fiches NOMADE – correspondant aux 155 emplois-types ministériels – comblent ainsi des lacunes en mettant en évidence des filières qui n’étaient pas encore identifiées en tant que telles car comprises, jusqu’à présent, au sein de domaines d’activité plus larges et donc plus imprécis comme par exemple, celui « d’Administration », divisé désormais en « affaires financières » et « ressources humaines » ou, pour le domaine d’activité « Archives » entre « Archives diplomatiques et patrimoine » d’une part et « Logistique » d’autre part. L’enrichissement des domaines d’activité à la presse et aux nouveaux métiers de l’informatique participe aussi à ce travail exhaustif de mise à jour.

A l’heure où certains estiment que les emplois du MEAE – en particulier ceux exercés à l’étranger – sont accessibles à tous, sans expérience, sans formation ni même compétences particulières, il est bon que cet exercice souligne les spécificités de nos métiers et démontre ainsi tout le contraire.

Les fiches Nomade détaillent le cadre général d’un emploi et le travail accompli en ce domaine devrait permettre qu’elles ne dérivent plus, au fil des mises à jour successives, vers des fiches de poste dont la finalité est autre et beaucoup plus centrées sur les tâches à exercer.

L’administration indique que la démarche GPEEC constitue une opportunité de pouvoir démontrer l’étendue des compétences nécessaires à l’exercice des métiers du MEAE et de recenser la présence suffisante ou pas de ces compétences pour effectuer les missions qui ont été confiées au Ministère. La GPEEC permettra au Département de pouvoir se défendre et mieux protéger ses emplois alors que se profile, en 2019, une réforme de la fonction publique qui devrait toucher toutes les catégories d’agents.

  • Élaboration d’un répertoire des compétences ministérielles

Le répertoire des compétences ministérielles constitue la suite logique et l’aboutissement des phases précédentes. A terme, ce travail doit permettre de cartographier toutes les compétences nécessaires pour exercer les métiers du MEAE en termes de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être et d’être capable d’en donner une définition, en liaison avec le dictionnaire interministériel des compétences des métiers de l’Etat (DICO). A l’aide d’une codification appropriée, les compétences seront intégrées dans le SIRH du Département par le biais d’un enrichissement de FANEV et le développement de l’application ministérielle « PrévoiRH », en particulier son module dédié GPEEC.

Cela étant, son corollaire opérationnel indispensable est le répertoire des compétences détenues par les agents du ministère tout au long de leur carrière, dont la nécessité a été mise en évidence par la CFDT dès le début de l’exercice GPEEC.

Pour la CFDT, un des enjeux essentiels est de connaître les compétences précises des agents en temps réel. Pour ce faire, il faudrait tenir compte de l’évolution des compétences des agents au fur et à mesure de l’avancement de leur parcours et de leur niveau de spécialisation et/ou d’expertise. La CFDT souhaite ainsi que les connaissances et les compétences individuelles des agents puissent être recensées à partir des expériences professionnelles acquises au fil des emplois occupés et prennent en compte les acquis de la formation initiale et continue (en langues notamment). Pour cela, la DRH doit pouvoir disposer des données pertinentes et fiables qui lui permettent de travailler sur le qualitatif, point essentiel de la démarche GPEEC. De cette capacité à gérer informatiquement les compétences et les savoirs dépend la définition et surtout la mise en œuvre d’une politique des ressources humaines permettant aux agents la construction de véritables parcours professionnels au Département et sa déclinaison en termes de recrutement, de formation, de promotion et de mobilité, que cette dernière soit fonctionnelle, statutaire ou géographique.

Le sous-directeur RH1 précise que le logiciel « PrévoiRH » est un « produit maison » qui permettra de dresser une cartographie des emplois et des effectifs.

La CFDT-MAE attend donc avec intérêt et impatience la mise en œuvre de l’application informatique « Prévoir les Ressources et les Emplois Via l’Outil Informatique des Ressources Humaines (PrévoiRH) » développée par la DSI.

Thèmes : agents titulaires, CTM, Emploi, GPEEC, programmation des effectis

« Page précédente
Page suivante »
  • CFDT-MAE : Qui sommes-nous ?
  • Nos instances
  • Nous contacter
  • Adhérer à la CFDT-MAE
  • Devenir permanent syndical
  • Rejoignez-nous 1/2 journée ou 1 journée par semaine en 2025

Marylise Léon présente la CFDT

https://youtu.be/mLU9Wqmyico

NOS 5 PRECEDENTS ARTICLES

La CFDT-MAE demande la convergence des primes IFSE pour les agents de catégories A, B et C exerçant les mêmes fonctions

Quelles sont les avancées pour nos collègues contractuels de droit public ?

Quelle aide attendre de la nouvelle plateforme psychologique mise en place par le Ministère ?

La CFDT-MAE propose l’harmonisation des primes IFSE des agents de catégorie C à la Centrale

Restructuration des services visas en Chine : marche-t-on sur la tête ?

Navigation des articles

Articles plus anciens
Articles plus récents

> Toutes nos publications

Les 5 articles les plus lus

  • Liste complémentaire 2024 du concours d’Orient des Administrateurs de l’État : des collègues de grande valeur laissés sur le carreau ?2019vues2019
  • Affectations à l’étranger : mais où est la « Transparence » ? La CFDT-MAE interpelle pour vous l’administration…1234vues1234
  • L’expatriation familiale des agents du MEAE va-t-elle disparaître ?1189vues1189
  • La CFDT-MAE s’adresse au DGA en l’absence du Ministre – CSAM du 27 mai 20251096vues1096
  • La CFDT s’oppose au travail jusqu’à 22h à Nantes ! (CSAC – 27/03/2025)847vues847

Archives

Liens utiles

  • CFDT Fédération Interco
  • CFDT Fonctions publiques
  • CFDT Confédération
  • SGEN-CFDT de l’étranger
  • Les amiantes du Tripode
  • Assemblée des Français à l’Etranger
  • Le Sénat au service des français à l’étranger
  • Les députés de l’étranger

Mots-clés

ADL Administration centrale Affectations Agent contractuel agents de l'état agents titulaires Amiante ASIC CAP Catégorie A Catégorie B Catégorie C CCL Congrès covid-19 CTAC CTM Dialogue social DSP Débats Elections Expatriation Formation GPEEC Grève Immobilier LDS Nantes Postes à l'étranger Promotions Recrutés locaux Retraite RGPP rifseep Rémunération réseau Réseau consulaire réseau culturel Santé au travail Sauvadet SCEC Section Nantes SESIC Temps de travail Télétravail

Contact

  • Courriel : cfdt.mae@diplomatie.gouv.fr
  • A Paris :
    57 bd des Invalides
    75007 Paris
  • Appelez nous au 01 53 69 37 00
  • A Nantes :
    11 rue de la Maison Blanche
    44100 Nantes
  • Venir nous voir

Suivez-nous

  • Twitter