Jusqu’en 2011, une commission interministérielle fixait en fonction du taux d’inflation constaté par le FMI le pourcentage d’augmentation des salaires de nos collègues recrutés locaux avec effet au 1er janvier de l’année en cours. Il ne s’agissait bien évidemment pas d’augmentation au sens strict mais de rattrapage du pouvoir d’achat pour des salaires versés en monnaie locale et fréquemment soumis à une forte inflation.
Désormais nos collègues n’auront droit qu’à une augmentation correspondante à 60% du taux d’inflation constaté par le FMI, mesure applicable au 1er juillet, au lieu du 1er janvier . Soit en réalité une perte de pouvoir d’achat considérable!
Prenons deux exemples:
En Erythrée, pour une inflation annuelle constatée par le FMI de 12%, nos collègues bénéficieront d’une augmentation annuelle en 2011 de 3,8% , soit une perte sèche de 8% en terme de pouvoir d’achat;
En Sierra Leone, ils bénéficieront d’une augmentation de 5 % sur l’année pour une inflation annuelle de 18% . Perte sèche: 13%
Mathématiquement, nos collègues s’acheminent rapidement vers un pouvoir d’achat de plus en plus dégradé.
Le Ministre d’Etat l’a bien compris : « j’ai bien conscience qu’une telle décision peut susciter des déceptions ». Certes. Mais avec la CFDT, déçu n’est pas pas vaincu! A suivre des nouvelles d’une mobilisation qui se renforce .
En attendant, lire le courrier du Ministre en la téléchargeant ci-dessous.