Le mécanisme du coût-vie a pour objectif le maintien du pouvoir d’achat des collègues recrutés localement par une revalorisation salariale compensant l’inflation (les taux d’inflation dépassent dans beaucoup de pays les 10%).
Déjà remis en question l’an dernier (prise en compte de 60% du taux d’inflation constatée par le fonds monétaire international (FMI) avec rattrapage salarial au 1er août au lieu du 1er janvier) l’administration a inventé cette année une nouvelle règle destinée à diminuer l’impact financier du mécanisme coût-vie : prise en compte du taux d’inflation constaté localement diminué de l’inflation constatée en France (soit 2,1 % en 2012) . Changer chaque année la règle du jeu devient insupportable, surtout quand le seul objectif est de faire des économies sur les plus bas salaires.
La CFDT a décidé de porter auprès du ministre une revendication simple et claire: revalorisation salariale à 100% du taux FMI pour l’ensemble des pays pouvant en bénéficier. Certaines sections CFDT ont déjà marqué leur mécontentement auprès des chefs de poste: lire les courriers adressés aux chefs de poste par les sections CFDT de Moscou et de Tunis .
Courrier de la section de Moscou
Courrier de la section de Tunis
Le groupe de travail sur le recrutement local, en sommeil depuis de longs mois, a été réactivé quelques jours avant le comité technique ministériel (CTM), sans doute pour déminer le terrain. Eh bien, question déminage c’est raté ! L’administration rappelle que 5 185 RL sont employés dans le réseau diplomatique et consulaire et 3 540 dans les établissements à autonomie financière (EAF) du réseau culturel. Des crédits à hauteur de 3 M€ et de 1,5 M€ ont été mobilisés en 2011 et 2012 sur le retour catégoriel en faveur des recrutés locaux.
Le 28 septembre 2011, l’administration a adressé aux postes un télégramme fournissant des «éléments de langage sur la question du coût-vie». Pour compléter ce TD, la CFDT-MAE propose quelques ajustements au texte … (en italique, les éléments de langage de l’administration).