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ministres plénipotentiaires

La CFDT dit NON à la création d’une « commission d’aptitude » chargée d’établir la liste des candidat(e)s éligibles aux emplois de consuls généraux !

3 novembre 2025

A l’occasion du comité social d’administration ministériel (CSAM) extraordinaire du 29 octobre 2025, un projet de Décret modifiant les modalités de sélection de certains emplois supérieurs du ministère de l’Europe et des affaires étrangères a été présenté et soumis aux votes des organisations syndicales représentatives.

Ce nouveau texte :

– intègre des modifications réglementaires nécessaires à la transformation de l’emploi de directeur du protocole d’État et des évènements diplomatiques, introducteur des ambassadeurs en emploi de directeur d’administration centrale ;

– introduit une règle de quorum pour le fonctionnement de la commission d’aptitude chargée de formuler un avis sur l’aptitude professionnelle des personnes candidates à une première nomination en qualité de chef de mission diplomatique ;

– et surtout modifie les modalités de sélection des candidats à une première nomination en qualité de chef de poste consulaire.

  • La CFDT-MAE estime que ce projet n’est pas mûr et se trompe de cible

En préambule, la CFDT-MAE a tenu à remercier la Direction des ressources humaines pour l’ensemble des documents transmis et les explications de contexte ainsi que pour l’organisation d’une réunion de présentation du texte en amont du CSAM.

Toutefois, notre organisation syndicale a précisé qu’elle aurait souhaité, compte tenu de la portée de celui-ci pour nos collègues secrétaires des affaires étrangères (SAE) et attachés des systèmes d’information et de communication (ASIC), administrateurs de l’État (AE), conseillers des affaires étrangères (CAE) et ministres plénipotentiaires (MP), des échanges plus approfondis en particulier sur les nouvelles conditions de sélection des futurs consuls généraux telles que le projet de Décret modifiant le Décret n°69-222 du 6 mars 1969 modifié relatif au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires le prévoit :

« Une commission d’aptitude est instituée pour formuler un avis sur l’aptitude professionnelle des personnes candidates à une première nomination en qualité de chef de poste consulaire. »

« Cette commission apprécie les candidatures éligibles et détermine les candidats à auditionner au regard du principe d’égal accès aux emplois publics. »

Par ailleurs, une nouvelle fois, la CFDT-MAE regrette que l’administration demande aux représentants du personnel de se prononcer en bloc sur un ensemble de modifications rassemblées dans un seul texte réglementaire plutôt qu’en divisant les votes, ce qui aurait permis aux organisations syndicales de se prononcer plus finement sur les différentes modifications proposées.

Les aspects positifs de ce projet de texte

Ce texte répond en partie aux préoccupations de notre organisation de poser des règles formelles, claires et objectives concernant la pratique actuelle des panels pour la sélection des futur(e)s consul(e)s généraux qui ne faisait pas l’objet, jusqu’à présent, d’un texte réglementaire.

Ce nouveau mécanisme de sélection pourrait même constituer un moyen supplémentaire de régulation de l’accès aux emplois de consuls généraux des AE extérieurs au ministère, tout en respectant le principe d’égal accès à ce type de poste, voire encore de permettre d’écarter certains candidats imposés au Département et qui n’auraient pas les compétences nécessaires pour exercer les fonctions de consul général, notamment en matière de management.

  • Des sérieux questionnements de forme et de fond

Néanmoins, ce projet de création d’une commission d’aptitude – tel qu’il nous a été présenté – pose à la CFDT-MAE de sérieux questionnements à la fois de forme et de fond portant tant sur le bien-fondé d’un tel comité que sur le périmètre d’application de celui-ci.

En effet, à notre sens, rationaliser, formaliser et encadrer le fonctionnement d’une commission d’affectation aurait été bien préférable à l’instauration d’une commission d’aptitude.

La question des critères de sélection se pose en amont

De même, selon nous, la question des critères de sélection se pose en amont puisqu’il n’existe pas de précisions quant à l’appréciation, par la commission d’aptitude, des candidatures éligibles et des candidats habilités à passer une audition devant ses membres, ce qui laisse la porte ouverte à une approche discrétionnaire de l’administration d’autoriser ou pas certaines candidatures et sans autres critères précis à respecter que ceux tirés « du principe d’égal accès aux emplois publics ». La CFDT-MAE demande à connaître ces critères d’appréciation d’éligibilité autorisant certains candidats à défendre leurs candidatures devant la commission.

Certes, ce dispositif existe déjà pour les primo-ambassadeurs mais, à notre sens, il conviendrait d’en faire le bilan et, de surcroît, ce qui s’applique aux emplois laissés à la discrétion du gouvernement – et donc qui relèvent d’une décision politique – n’est pas forcément transposable aux emplois de direction à l’étranger.

Quelle serait la plus-value de ce comité ?

Cette commission va évaluer « l’aptitude » de manière transverse et globale et définitive les candidats à un poste de consul général comme si le périmètre de tous les postes consulaires étaient identiques et les qualités nécessaires pour exercer les fonctions de chefs de poste consulaires également toutes similaires. Or les fonctions d’un chef de poste consulaire à Londres ou Moscou n’ont rien à voir avec celles du consul général à Haïfa, à Florence ou à la Nouvelle Orléans… Pour la CFDT-MAE, il convient de garder en tête que chaque poste consulaire représente une mission ou plusieurs missions particulières : consulaire, diplomatique, économique, culturel et d’influence…

  • L’approche « commission d’aptitude » nous semble peu pertinente  

Surtout, à notre sens, cette commission ne permettra pas d’atteindre l’objectif recherché de s’assurer de la compétence et de la capacité d’un agent à occuper l’emploi de consul général. Elle mesurera plutôt l’aptitude du candidat à mettre en valeur son parcours professionnel en audition formelle et son aisance à répondre, dans le sens souhaité, aux membres du comité. Cette commission n’évaluera pas sa capacité à gérer une crise consulaire à trois heures du matin, à négocier avec un gouvernement autoritaire, à incarner la France dans des contextes compliqués, à promouvoir nos entreprises ou encore à créer des ponts entre les cultures…

Une commission d’aptitude qui remet en cause la vocation même des corps de catégories A et A+ du Département

Enfin, nous comprenons que du côté de l’administration l’un des objectifs est de rationaliser le processus de sélection afin d’éviter d’organiser un panel par poste de consul général disponible. Certes, le but d’alléger la charge de travail de l’administration est louable mais pour la CFDT-MAE, il ne faudrait pas que cela se traduise par des effets de bord au détriment des agents titulaires de catégories A et A+ du Département aptes à occuper ce type d’emplois et dont c’est la vocation.

Une vocation à occuper des postes de consuls généraux qui passe désormais pour les secrétaires des affaires étrangères, depuis la réforme de 2023 du tableau des vocations que la CFDT-MAE a vigoureusement combattu, par un détachement préalable dans le corps des administrateurs de l’État.

La négation du parcours professionnel des agents A et A+

A cet égard, qu’entend-on par « aptitude » ? Car pour la CFDT-MAE, après 15 ans ou 20 ans d’expérience voire plus, les agents concernés A et A+ ont été, par leurs parcours professionnels et les responsabilités croissantes assumées de chargé d’affaires, de numéro 2, de conseiller politique et presse, de consul général adjoint, de SGA, de COCAC, d’adjoint au sous-directeur à l’administration centrale, déjà largement exposés à des responsabilités managériales, à l’exercice consulaire et diplomatique et à la gestion de crises et de situations d’urgence à l’étranger et ont ainsi démontré leur aptitude à gérer des équipes, à servir hors de France et à occuper des fonctions de consul général.

Dans le même temps, le Département a eu tout loisir d’évaluer au moins une fois chaque année l’aptitude et les compétences professionnelles des collègues affectés à l’étranger qu’ils soient ministres plénipotentiaires, conseillers des affaires étrangères, administrateurs de l’État, secrétaires des affaires étrangères ou encore attachés des systèmes d’information et de communication via divers dispositifs : les évaluations FANEV, les notices individuelles des missions d’inspection, les évaluations à 360° ou encore la récente évaluation sexennale [à ce jour 87 agents ont été évalués] mise en œuvre dans le cadre de la réforme de l’encadrement supérieur.

  • La CFDT-MAE revendique la mise en place d’un comité d’aptitude réglementé pour les agents extérieurs

La CFDT-MAE n’est pas opposée par principe à une évaluation rigoureuse et impartiale des candidatures aux emplois de consul général. Toutefois, nous demandons que cette évaluation soit équitable, proportionnée et fondée sur une véritable connaissance des parcours professionnels.

Ainsi, à notre sens, une commission d’aptitude ne pourrait se justifier que pour les profils extérieurs au ministère, qui n’ont pas été formés aux fonctions consulaires et diplomatiques, n’en n’ont pas l’expérience et n’ont jamais été évalués dans ce cadre, afin de s’assurer qu’ils disposent bien des compétences requises.

Nous avons tous constaté les dérives liées à certains recrutements extérieurs : profils non formés aux réalités consulaires et diplomatiques, parfois livrés à eux-mêmes, avec des conséquences lourdes pour les équipes et pour l’action et l’image de notre ministère. Une évaluation sérieuse et collégiale pourrait permettre de prévenir ces erreurs de castings et à tout le moins d’en réduire fortement le nombre.

La CFDT-MAE demande donc :

            1.        La dispense de la commission d’aptitude pour les SAE, ASIC, administrateurs de l’État et CAEMP ;

            2.        Le maintien d’une commission d’aptitude pour les profils extérieurs au corps diplomatique et consulaire ;

            3.        La définition claire, préalable et publiée des critères d’aptitude, afin de garantir l’objectivité, la traçabilité et la crédibilité des évaluations.

Réponse de l’administration :

En substance, l’administration indique que cette commission d’aptitude n’a pas été créée avec l’intention de pouvoir écarter les candidatures externes et que d’ailleurs très peu de postes de consuls généraux sont actuellement occupés par des agents hors ministère. De même, l’administration s’interroge sur la faisabilité juridique, dans un texte réglementaire, de pouvoir distinguer les agents du Département de ceux de l’extérieur.

A l’inverse, l’administration souligne que cette commission représente surtout un gain en opportunité et une chance pour les agents du ministère de pouvoir postuler désormais sur plus de 3 postes de consul général (avant en moyenne, les panels étaient limités à trois par agent) et qu’elle constitue aussi un gain en efficacité pour les directions du MEAE, en particulier celles de la DRH et de la DFAE.

Elle relève que c’est un moment privilégié pour les candidats de pouvoir se projeter, de faire un bilan et d’exposer les acquis de leur parcours qui leur permettront d’incarner les fonctions de consul général, y compris pour les agents qui n’ont pas développé de compétences particulières dans le domaine consulaire. Du côté du Département, c’est l’occasion de tester les motivations, les capacités et la détermination des candidats à s’investir dans les fonctions de chef de poste consulaire, ce qui représente un saut qualitatif significatif dans la carrière des agents concernés et donc que l’avis de la commission est utile à cet égard.

L’administration ajoute que les critères de leadership et d’encadrant, d’incarnation du rôle de consul général et de représentation de la France, de vision stratégique et de connaissances « métier » sont mis en valeur et appréciés et qu’ils constituent une grille d’évaluation des candidats pour accéder à l’emploi de consul général au regard d’un référentiel de compétences.

S’agissant de la sélection des agents auditionnés, l’administration précise qu’elle est réalisée de manière transparente et professionnelle et qu’elle permet également de filtrer les candidatures de profils extérieurs, certes aux parcours brillants, mais qui peuvent parfois s’avérer peu en adéquation avec les attendus du poste.

L’administration signale que les avis consultatifs du comité valent pour l’ensemble des postes de consuls généraux sur lesquels se portent les candidats et elle confirme que les anciens consuls généraux et ambassadeurs en sont dispensés.

Cette commission sera mise en œuvre dans le cadre du mouvement de la Transparence 2026.

* * *

La CFDT-MAE a voté CONTRE ce projet de Décret.

Les autres organisations syndicales présentes ayant voté POUR, le texte ne sera pas soumis à un autre vote lors d’un prochain CSAM extraordinaire.

Thèmes : Administrateurs de l'État, ASIC, CAEMP, Commissions, conseillers des affaires étrangères, Consuls généraux, CSAM, Dialogue social, Emplois de direction, ministres plénipotentiaires, Panels, secrétaire des Affaires étrangères

La CFDT-MAE s’adresse aux états généraux

10 novembre 2022

La CFDT-MAE, organisation syndicale responsable, a choisi, en toute transparence, de communiquer auprès des agents sa contribution et les propositions concrètes qu’elle souhaite porter à la connaissance du groupe de travail n°2 des états généraux.

  • Maintenir un haut niveau de compétences au MEAE

Notre organisation syndicale considère que ce n’est pas du corporatisme que de vouloir des diplomates formés, aguerris et professionnels au service de notre influence et de nos intérêts en Europe et dans le monde : c’est œuvrer à la crédibilité de notre pays sur le plan international et renforcer son attractivité. Et quand nous parlons de diplomates, nous pensons à l’ensemble des personnels du ministère des affaires étrangères, tous statuts et toutes catégories confondus, qui concourent dans toutes les filières à l’action extérieure de la France et au bon fonctionnement de notre outil.

Car ce sont bien tous nos collègues qui, à l’administration centrale comme au sein des réseaux diplomatique, consulaire, culturel et de coopération font vivre cette diplomatie moderne qualifiée d’agile et qui allie réflexion, efficacité et pragmatisme.

A l’heure où certains estiment que les emplois du MEAE – en particulier ceux exercés à l’étranger – sont accessibles à tous, sans expérience, sans formation ni même compétences particulières, il est bon que les états généraux soulignent les spécificités de nos métiers et de nos parcours et démontre ainsi tout le contraire.

  • Les états généraux de la diplomatie

Nous considérons que les travaux menés doivent être réellement inclusifs, c’est-à-dire prendre en compte les interrogations et les revendications légitimes de nos collègues MP, CAE et SAE, les plus touchés par la réforme de la haute fonction publique, mais aussi intégrer une réflexion sur les parcours et les métiers des agents titulaires des corps de chancellerie C et B de ce ministère, des ASIC et des SESIC, des contractuels de droit public, sans oublier nos 8 000 collègues recrutés locaux qui constituent la moitié du personnel du ministère et la majorité des effectifs à l’étranger, agents hors plafond d’emplois du réseau culturel inclus.

La méthode

La méthode qui consisterait à distinguer d’un côté les diplomates et de l’autre ceux qui exercent des métiers de la diplomatie ne serait pas, selon nous, à la hauteur des enjeux et des attentes des agents de ce ministère.

L’exercice GPEEC

La CFDT-MAE rappelle, à travers l’exercice de gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC), auquel elle a participé activement entre 2016 et 2018, les travaux ministériels portant sur les évolutions prévisibles des métiers du Ministère ainsi que des compétences nécessaires pour exercer les fonctions correspondantes.

Le ministère a besoin d’inclusion et d’un projet collectif

Le ministère a besoin d’inclusion et d’un projet collectif porteur de cohésion sociale et de bien-être au travail. Bref, redéfinir le sens de son action et permettre à chacun, quel que soit son statut et son grade, de trouver sa place au sein de notre belle maison, de s’y sentir valorisé et de pouvoir y développer une trajectoire professionnelle individuelle au bénéfice de tous.

  • Disposer d’un service public de proximité de qualité

Le travail diplomatique, nous l’avons vu pendant la crise, s’appuie sur l’action collective. Le rapatriement de nos compatriotes n’aurait pu se faire sans la mobilisation de tous.

En effet, l’unique effet bénéfique de la crise sanitaire aura été la démonstration, en France comme à travers le monde, de l’absolue nécessité de pouvoir disposer d’un service public de proximité de qualité notamment consulaire et, corollaire, de mettre fin aux suppressions d’emplois prévues par le plan « Action Publique 2022 ».

A l’étranger, les Français bloqués ou en difficulté ont cherché de l’aide et un soutien naturel auprès de leurs ambassades et consulats. Malgré des moyens limités et des effectifs extrêmement réduits, l’engagement et la détermination des agents ont permis le rapatriement de centaines de milliers de nos compatriotes.

L’exigence d’un service public de qualité est une exigence que nous partageons.

A l’étranger, un maillage cohérent des réseaux de l’Etat – en situation de répondre aux attentes des communautés françaises comme aux sollicitations des ressortissants de passage – doit permettre d’assurer un service public de proximité et le maintien des liens naturels avec la France.

Les services offerts, notamment consulaires, doivent bénéficier de ressources humaines et matérielles adaptées aux enjeux et aux contextes locaux.

Le principe de l’universalité de la présence française à l’étranger, maintes fois affirmé par les pouvoirs publics, ne trouvera tout son sens que s’il contribue au bien-être des 2 millions et demi de citoyens français expatriés.

« Réarmer » le ministère

A l’administration centrale, comme au sein du réseau, la faiblesse des effectifs demeure, et il convient dorénavant de faire le lien entre les objectifs fixés et les moyens alloués pour retrouver un rythme de travail soutenable.

Nous saluons, bien évidemment, le renforcement de nos moyens budgétaires et la création nette de 106 ETP sous plafond d’emplois en 2023 dans un contexte où cela n’avait pas été fait depuis 30 ans. Néanmoins, cette hausse demeure bien modeste au regard des besoins recensés en administration centrale et à l’échelle du réseau. La diminution constante et considérable du nombre d’ETP, de l’ordre de 30% ces 20 dernières années, en particulier dans les fonctions consulaires, au sein des SGA et des fonctions supports des chancelleries diplomatiques, nous l’avons maintes fois dénoncée, constituent des économies qui coûtent cher et qui sont faites au détriment de la santé des agents.

La tendance est inversée, c’est un 1er pas qu’il conviendra d’amplifier et les conclusions des états généraux, d’ailleurs, ne trouveront tout leur sens que s’ils s’inscrivent dans une trajectoire pérenne et positive des effectifs du ministère.

  • Redonner des perspectives et le sens du travail à tous les collègues composant notre communauté de travail

Nous souhaitons rappeler 4 propositions qu’il nous semble important de mettre en avant dans le cadre des travaux engagés par les états généraux :

  • Négocier un accord-cadre un accord majoritaire à valeur juridique contraignante qui définirait un socle de droits pour nos collègues ADL

La CFDT considère que les recrutés locaux doivent pouvoir bénéficier de véritables parcours professionnels, d’une rémunération décente et d’une protection sociale durable (santé, retraite, chômage). Nous souhaitons que cet accord affirme les principes fondamentaux de la relation de travail, qu’elle définisse un socle de garanties, des seuils en-dessous desquels il n’est pas permis de descendre et prévoie une harmonisation des rémunérations et des conditions de travail entre les agents du réseau diplomatique et consulaire et ceux des EAF.

  • Réduire le nombre d’agents en CDD exposés à une précarité injustifiée

La CFDT soutient que ce ministère entretient trop de précarité et n’explore pas tous les moyens possibles de la réduire. Après avoir été formés, et après avoir exercé leurs fonctions souvent avec talent, leurs contrats ne sont pas renouvelés au bout de 4 ou 5 ans. Nous ne comprenons pas la poursuite de cette politique alors même que les besoins sont pérennes, que ces agents sont immédiatement remplacés par de nouveaux contractuels qui doivent être à leur tour formés par leurs collègues. Il y a là un choix qui nous semble peu pertinent et peu profitable au Département.

  • Appliquer le statut particulier des agents diplomatiques et consulaires aux agents de catégorie C

La CFDT réitère sa demande d’intégrer, au sein du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires, les agents de catégorie C du Ministère qui doivent être enfin reconnus pour les fonctions et les responsabilités qu’ils exercent. A l’étranger, ces personnels consulaires, administratifs et techniques sont mentionnés à plusieurs reprises dans les Conventions de Vienne qui leur reconnaissent un certain nombre de privilèges et d’immunités. Les adjoints de chancellerie exercent ainsi des fonctions bien supérieures à celles habituellement confiées à des fonctionnaires de catégorie C. Cette mesure est réglementairement envisageable, financièrement neutre et ne remettrait pas en cause les règles interministérielles qui régissent leurs corps.

  • Mener à terme la réforme des réseaux de l’Etat à l’étranger

Presque 4 ans après la mise en œuvre de la réforme des réseaux de l’Etat à l’étranger, le transfert des postes de travail n’est toujours pas une réalité.

Les SGA au périmètre élargi ne bénéficient toujours pas de moyens humains supplémentaires

Dans les faits, souvent, les chefs de poste n’ont pas pu ou pas su imposer les transferts de personnels, pourtant actés budgétairement, aux chefs de service des autres administrations. On constate, dans de nombreux postes, que les ETP théoriquement transférés sur le P105 et qui auraient dû bénéficier, en priorité, aux SGA déjà sous pression, continuent toujours de travailler, tout ou partie, pour leurs ministères d’origine. Pire, dans bien des cas, ils n’ont absolument pas changé physiquement de bureaux et sont toujours rattachés fonctionnellement, dans les organigrammes des postes, à leurs anciens services.

Il existe là un moyen de renforcer les équipes des SGA.

  • Accord-cadre sur le télétravail

Enfin, nous nous réjouissons de la signature de l’accord sur le télétravail au CTM intervenu le 9 novembre, même si, en l’état, nous l’estimons encore imparfait puisqu’il ne prévoit toujours pas, en dehors des situations exceptionnelles bien particulières, la possibilité de télétravail à l’étranger, malgré le retour d’expérience réussi constaté pendant la pandémie.

Les postes à l’étranger hors champs de la négociation

En effet, la CFDT regrette que les négociations n’aient pas inclus, pour toutes les catégories de personnel, expatriés et recrutés locaux, la possibilité d’exercer du télétravail dans le pays de résidence à l’étranger.

La porosité des temps professionnel et personnel

Cet accord encadre le recours accru au télétravail et l’utilisation généralisée des outils de mobilité qui sont trop souvent l’occasion de rendre floue voire de faire disparaître la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale.

C’est une avancée significative et nous l’avons négocié et signé. Il reste quand même en suspens, toutes les questions des agents auxquelles les ambassadrices et ambassadeurs sont de plus en plus confrontés dans le réseau, y apportent parfois des solutions locales, notamment dans les pays où le télétravail est autorisé voire rendu obligatoire dans certaines situations, et sur lesquelles le texte n’apporte toujours pas de réponses.

Thèmes : adjoints de chancellerie, Agent contractuel, agents de l'état, agents publics, agents titulaires, ASIC, conseillers des affaires étrangères, effectifs, GPEEC, ministres plénipotentiaires, Recrutés locaux, Réforme, secrétaire de chancellerie, secrétaire des Affaires étrangères, Secrétaires généraux d'ambassade, service public, SESIC, Télétravail

Extinction des feux et des corps au Quai d’Orsay – Communiqué de la CFDT-MAE

23 octobre 2021

En diluant le haut de la pyramide du Quai d’Orsay dans le vaste ensemble, réputé  interchangeable, des administrateurs de l’État, la réforme de l’encadrement supérieur signe la disparition programmée du ministère des Affaires étrangères.

L’Administration a réuni en urgence, avec quelques heures de préavis, les organisations syndicales ce vendredi 23 octobre, afin de les informer de l’échec global du ministre à préserver la spécificité des corps de conseillers des Affaires étrangères et ministres plénipotentiaires.

Concrètement, à partir de 2023, et contrairement aux espérances savamment entretenues, les agents de ces deux corps seront soit versés (à leur demande) dans le corps des administrateurs de l’État, soit maintenus dans leurs corps actuels, placés en voie d’extinction (sic).

La CFDT-MAE a écouté l’intervention de la présidente de séance, puis quitté la réunion, considérant qu’aucune urgence autre qu’une information des organisations syndicales avant que la presse n’en fasse écho ne justifiait une telle convocation en dehors de tout délai.

Après l’inclusion des agents de catégorie C dans la « bourse de l’emploi public » voici trois ans (devenue depuis « place de l’emploi public »), ce sont désormais les corps du haut de la pyramide qui vont se retrouver, comme d’autres, dans un vaste ensemble d’administrateurs considérés comme anonymes et parfaitement interchangeables, leurs compétences-métiers niées et remisées.

Il ne faut pas être grand clerc pour s’attendre à ce que les secrétaires de chancellerie et les corps des systèmes d’information et de communication suivent rapidement le même chemin. Par effet systémique, les secrétaires des Affaires étrangères vont se retrouver eux aussi fortement impactés par cette réforme, dont la dureté le dispute à l’aveuglement.

L’actualité nous démontre pourtant, si besoin était, à quel point nous avons besoin de filières stables et durables de diplomates chevronnés, de cadres consulaires  engagés, et de responsables culturels et de coopération efficients.

Si l’on rapproche l’exercice de l’externalisation à tous crins, notamment en matière consulaire, et du recours accéléré aux « agences » en matière culturelle et de coopération, on est fondé à se demander si notre ministre n’aura pas été finalement le dernier patron d’un véritable outil de politique étrangère, désormais promis au démantèlement.

La CFDT Affaires étrangères appelle à la mobilisation face à cette disparition programmée.

Thèmes : Bourse de l'emploi public, conseillers des affaires étrangères, Filière DNUM, ministres plénipotentiaires, Place de l'emploi public, Réforme de l'encadrement, secrétaires de chancellerie

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